Des jeunes fonctionnaires, recrutés dans le cadre du dispositif DAIP de l’ANEM, se sont rassemblés, avant-hier, devant le siège de la direction de la fonction publique de la wilaya de Bouira pour réclamer leur intégration dans les postes qu’ils occupent depuis plusieurs années.
Les jeunes protestataires, qui sont pour la majorité des diplômés des universités, ont dénoncé aussi le non-respect des termes des contrats DAIP signés par les directions qui les emploient et approuvés par la direction de l’emploi qui stipulent que les détenteurs de ce genre de contrat seront systématiquement intégrés dans les postes qu’ils occupent dans le cadre de ce dispositif : «Aucun fonctionnaire recruté dans le cadre de ce dispositif n’a bénéficié d’une intégration ou d’une confirmation dans son poste, malgré notre dévouement dans le service et l’expérience que nous avons dans chaque domaine.
À part les établissements publics à caractère économique, à l’image de la poste notamment, les directions de la fonction publique n’ont jamais respecté les termes des contrats qu’elles ont signés. Aujourd’hui en 2019, des diplômés des universités sont toujours rémunérés à raison de 15 000 DA par mois, alors que les non-diplômés sont payés à seulement 8 000 DA par mois », nous expliquera, un fonctionnaire de la direction de la formation professionnelle de Bouira en poste depuis 2011, avant d’ajouter : «Beaucoup de nos collègues ont fini par abandonner ces pseudos postes de travail, et qui en plus de la précarité, n’offrent ni assurance, ni mutuelle ni couverture sanitaire.
Nous n’avons pas aussi à adhérer aux syndicats, et dans certaines administrations, nous n’avons même pas de badge ou de certificat de travail. Pire encore, ces années de travail, dans le cadre de ces contrats, ne seront même pas comptabilisées pour nos retraites, c’est tout simplement une injustice», s’est-il encore désolé. Les protestataires ont par ailleurs, dénoncé le retard qu’accuse le virement dans la paie du mois de mars.
Selon eux, et à ce jour du mois d’avril, ils n’ont pas encore reçu leur paie du mois écoulé, et aucune explication de la part de la direction de l’emploi ne leur a été fournie. À noter enfin que durant la même matinée, des dizaines de candidats au concours de recrutement des enseignements, retenus dans les listes d’attente, après l’affichage des résultats au début de l’année, ont protesté devant le siège de la direction de l’éducation de Bouira, afin de réclamer l’affichage des listes de l’ensemble des candidats retenus dans les listes d’attente, ainsi que celle des postes vacants au niveau des établissements scolaires. Ils ont aussi réclamé plus de «transparence» dans l’opération d’attribution des postes vacants au profit des candidats des listes d’attente.
O. K.