Réhabilitation des stèles de martyrs

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Après la stèle dédiée au chantre de l’amazighité, Lounès Matoub, qui a subi des travaux d’embellissement et de relookage, c’est au tour des stèles et monuments érigés à la mémoire des martyrs de la glorieuse révolution de Novembre 1954 de bénéficier d’une opération de réhabilitation. Cette dernière menée par l’APC a concerné, notamment celle se trouvant au chef-lieu réalisée en 1964 et qui n’a jamais fait l’objet de réhabilitation depuis.

C’est également le cas pour les autres stèles érigées pour la même cause au niveau du village Ait Imghour, celle surplombant la vallée d’Ahetsou et celle du lieu-dit Ighzar Izemouren. «Notre commune a sacrifié 200 chouhadas en plus des 150 autres Moudjahidine qui ont survécu à la guerre de libération. Mais, nous pensons que les stèles et monuments érigés en hommage à eux doivent faire l’objet de plus d’attention et d’égards, car ils symbolisent un grand et glorieux pan de notre mémoire collective. Ils doivent survivre au temps et rappeler aux générations montantes ce sacrifice consentis par nos aïeux. En plus des travaux d’embellissement et de confortement apportés à la stèle du chef-lieu, la liste des martyrs en totalité a été apposée dessus», diront MM. Chebala et Benakli, respectivement maire et adjoint à l’APC de Mechtras.

La région de Mechtras, mitoyenne du village Ighil Imoula, d’où sont natifs le colonel Mouh Zamoum, commandant de la wilaya III historique et son frère Da Ali, témoin de l’exécution de Zabana, premier prisonnier algérien guillotiné, et dont la maison fut le lieu où la déclaration signant la proclamation de la guerre de libération nationale a été tirée, a été un haut lieu de lutte pendant la guerre de libération. Plusieurs batailles mémorables ont jalonné le parcours des combattants de cette région contre l’occupant.

A ce titre, on peut signaler l’embuscade d’Ighil Oumechar tendue à un convoi de l’armée française et menée par le vaillant chef Ahmed Ath Ramdhane d’Ighil Imoula à la tête d’un groupe de Moudjahidine issus de son village, de Mechtras, de Souk El-Tenine et de Maâtka. Cette bataille s’est soldée par l’élimination de tous les soldats français, alors qu’aucune perte n’a été déplorée du côté des valeureux combattants de l’ALN. Elle est considérée aussi comme étant la première action armée où à l’issue des combats, un important lot d’armes a été récupéré.

R. A.

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