«Rompre avec les pratiques du passé»

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Élu récemment à la tête de l’Union générale des travailleurs algériens

(UGTA), Salim Labatcha promet d’incarner le renouveau de l’UGTA et de la réconcilier avec le monde du travail.

«Il est temps de rompre avec les pratiques du passé. Il est temps de rapprocher et d’écouter notre base», a-t-il indiqué hier lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.

Celui-ci assure qu’en plus d’être plus à l’écoute des travailleurs, l’UGTA entend également établir le dialogue avec les syndicats autonomes, «avec lesquels, dit-il, on pourrait entreprendre beaucoup de choses pour le bien du travailleur, d’une manière générale». Selon lui, «l’UGTA doit revenir à sa mission principale, qui est la défense de l’intérêt moral et matériel du travailleur, ainsi que la défense de l’entreprise créatrice de richesse».

Évoquant la crise politique qui secoue l’Algérie depuis le 22 février dernier, il déclare constater l’absence de la centrale syndicale au «processus de changement» en cours au sein duquel, déclare-t-il, «nous entendons nous intégrer en tant que force de propositions».

Parmi les autres objectifs que la centrale syndicale s’est fixé, l’intervenant met en avant la nécessité d’assurer la pérennité de l’outil de production, «qu’il soit public ou privé». Selon l’intervenant, si des dirigeants d’entreprise sont poursuivis en justice, les entreprises, elles, «doivent être épargnées», insiste-t-il.

Commentant les décisions de gel des comptes de certaines entreprises, M. Labatcha a fait savoir que l’UGTA a déjà tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. Il prévient que cette mesure «impactera négativement» les entreprises, notamment, signale-t-il, lorsqu’il s’agira, pour elles, de vouloir importer des matières premières et des équipements qui leur sont nécessaires.

Se déclarant «opposé à toute liquidation d’entreprises, il fait savoir que les pouvoirs publics ont été approchés par son organisation aux fins de désigner des administrateurs chargés d’en assurer la gestion et de pérenniser leurs activités.

Sur la contribution que pourrait, d’autre part, apporter son organisation pour faire sortir le pays de l’ornière et de l’accompagner dans sa délicate phase de transition politique, l’invité de la radio annonce que l’UGTA est actuellement en train de s’atteler à l’élaboration de propositions pouvant compléter celles d’autres acteurs.

La crise politique aiguë à laquelle est confrontée l’Algérie, M. Labatcha l’impute à «l’absence réelle de prise en charge, par l’ancien système, des problèmes auxquels étaient en butte les divers secteurs d’activités, lesquels qui ont fini par déboucher sur la situation que nous vivons aujourd’hui».

L. O. CH.

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