C’est suite à l’appel du Comité des citoyens de Sour El Ghozlane qu’un rassemblement a eu lieu, hier matin, devant le siège de la daïra. Sur place, des dizaines de personnes ont scandé toute la matinée des slogans hostiles aux autorités locales. Les membres du Comité des citoyens de Sour El-Ghozlane, exhibe une plate-forme de revendications contenant 18 points, lesquels visent à améliorer le cadre de vie des citoyens. «L’actuel hôpital de la ville est saturé.
Il est impératif de lancer un chantier en urgence pour la réalisation d’une nouvelle structure. En attendant, il faut que le bloc des urgences, achevé depuis près de 7 ans, ouvre pour mettre fin au calvaire des évacuations vers l’hôpital de Bouira», s’indigne un jeune protestataire. Les protestataires exigent également «l’ouverture de l’annexe de l’Institut Pasteur, achevée depuis 2007 mais qui demeure fermée, et l’augmentation de la capacité d’accueil de l’Institut de formation en paramédical. Deux infrastructures vitales pour notre région», indiquent les protestataires.
Ceci dit, d’autres réclamations ont été mises en exergue dans cette plate-forme : «Nous exigeons la réhabilitation des réseaux d’AEP et d’assainissement à travers toute la daïra, car il n’est plus possible d’être confronté à des coupures d’eau intempestives.» Quant à la nouvelle rocade autoroutière devant relier la ville de Sour El-Ghozlane à Bouira, dont les travaux traînent en longueur, de l’avis des protestataires, elle a également été abordée. Les jeunes de la localité, pour leur part, disent souffrir du problème de logement.
L’aménagement urbain avec la réfection de certains tronçons de route, l’amélioration de l’éclairage public, l’aménagement du jardin public dont les travaux sont à l’arrêt, l’absence de piscine, le raccordement au gaz naturel des hameaux d’Ouled Gacem et Ouled Tajin, l’éradication des décharges sauvages… sont autant de doléances portées devant les autorités. Mais pour les chômeurs de la région, leur revendication principale se résume à l’ouverture d’une enquête sur les projets inscrits dans le cadre du programme des Hauts- Plateaux.
«Une cinquantaine de lots ont été attribués par les autorités à certains investisseurs mais à l’heure actuelle, notre zone d’activité communale ne comptabilise qu’une seule entreprise actuellement en production. Où sont donc les autres industriels et les emplois qui auraient dû accompagner leurs investissements ?», s’interrogent les citoyens de Sour El-Ghozlane. A noter que le maire et le chef de daïra ont dépêché des émissaires pour recevoir les protestataires mais ces derniers ont refusé de les rencontrer, exigeant la venue du wali en personne pour qu’il constate de visu la gestion de la daïra de Sour El-Ghozlane. Une gestion décrite comme étant «plus que catastrophique !»
Hafidh Bessaoudi