Sit-in devant la wilaya

Partager

Des dizaines d’habilitants de la localité de Souk El-Djemaâ, rattachée administrativement à la commune de Toudja, se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la wilaya, pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie. Par leur action, ces villageois entendaient «dénoncer la non-prise en charge» de leurs revendications, «pourtant maintes fois exposées aux autorités locales», ont-ils expliqué. Se disant «marginalisés» et «méprisés», les habitants de Souk El-Djemaâ se plaignent de «l’absence des commodités élémentaires pour une vie décente». Selon les contestataires, les routes desservant les villages de leur localité sont impraticables. «Les pistes agricoles ne sont pas aménagées, le gaz naturel est inexistant et plusieurs foyers ne sont toujours pas raccordés au réseau de l’électricité.

Les ordures ménagères ne sont pas collectées, la salle de soins n’est pas équipée et la liste des carences est encore longue», pouvait-on lire sur des pancartes accrochées au portail de la wilaya. Le village de Souk El-Djemaâ, qui a donné 122 martyrs lors de la guerre de Libération nationale, «est complètement abandonné par les autorités locales de Toudja», déplorent encore les villageois. Pour rappel, des citoyens de Souk El-Djemaâ, une localité rurale, haut perchée, avaient procédé, à maintes reprises, à la fermeture du siège de leur APC. Ils disent fulminer contre les «fausses promesses» des responsables locaux qui s’étaient pourtant, rappellent-ils, «engagés à prendre en charge nos revendications». L’un des problèmes soulevés avec acuité par ces villageois a trait au manque de bus devant assurer le ramassage scolaire des élèves de la région.

À cela s’ajoute le manque de personnels au niveau de l’école primaire de leur localité. Ces deux carences, déplore-t-on, influent négativement sur la scolarité des élèves de Souk El-Djemaâ. Soulignons par ailleurs qu’un autre rassemblement devant le siège de la wilaya a été observé le même jour par des habitants du quartier Tala Markha, relevant de la commune de Béjaïa. Les protestataires réclamaient le raccordement de leurs foyers (45 au total) au réseau électrique. «Notre doléance remonte à 2009. Nous avons frappé à toutes les portes, mais notre réclamation est restée lettre morte», ont-ils regretté.

F. A. B.

Partager