Contre toute attente, les Crabes se sont inclinés, avant-hier à Biskra, face à l USB local, pourtant lanterne rouge avec seulement cinq petits points avant cette empoignade, par un but à zéro. Cette énième défaite reste un indice révélateur sur la fragilité des Vert et Noir à l’extérieur, même si pour l’entraîneur, Mourad Rahmouni, la pelouse dégradée du stade de Biskra reste la véritable raison de ce revers : «Nous avons joué sur une pelouse qui ressemble beaucoup plus à un champs de patates qu’à autre chose. Ce terrain nous a énormément gênés, contrairement à notre adversaire qui y est habitué», dira le coach béjaoui avec beaucoup de déception et de regrets. Cela dit, ce facteur, pour le moins plausible, ne peut expliquer à lui seul cette défaite, car les statistiques nous amènent à constater une fébrilité évidente des Crabes hors de leurs bases. En effet, il y a lieu de constater qu’hormis les quatre points ramenés de l’extérieur lors des deux premiers déplacements de la saison, une victoire chez le PAC et un match nul chez le MOC, les Crabes ont laissé place, par la suite, à une fragilité inexpliquée qui commence à engendrer des inquiétudes au sein de la grande famille du club. On avait pourtant cru que le déclic allait définitivement se produire après le précieux point ramené d’Oran, face à l’ASMO, mais en vain. Les crabes retombaient dans leurs travers. Pour le technicien béjaoui, la chance leur a également fait défaut. «Nous avons aussi manqué de réussite et d’efficacité», a-t-il tenu à préciser, avant d’ajouter que «cette défaite, certes amère, ne va nullement avoir d’incidence sur notre objectif. Il faudra seulement gagner tous nos matchs à domicile pour nous maintenir», comme pour se montrer rassurant pour la suite du championnat. Il y a lieu de signaler, aussi, que la réunion entre joueurs et dirigeants, tenue la veille de ce rendez-vous, n’a pas été opportune. Les joueurs avaient beaucoup plus la tête à la dernière mensualité que leur devait la direction que sur l’issue du match de Biskra. Il faudrait, désormais, faire preuve de plus de diplomatie à l’avenir.
A. Kaci