La Dépêche de Kabylie : Pour ces quelques mois d’exercice à la tête de la ligue de karaté de Boumerdès, pouvez-vous dresser un bilan technique ?ll Touhouche Rabah : Lorsque nous sommes arrivés, nous nous sommes rendus compte que nous héritons d’une situation très difficile à gérer. Les lieux ont été loin d’être accueillants puisque la ligue ne dispose d’aucun matériel logistique, ce qui nous a énormément gênés au début de notre mission, cela nous a poussé à taper à toutes les portes pour redresser la situation. Nous avons reçu une aide la FAK qui compte nous donner un coup de main en nous octroyant un matériel dont nous ferons la réception incessamment. D’ailleurs je les remercie au passe.
Quelles sont les contraintes majeures que peuvent bloquer le chantier que vous avez entrepris ?ll Des contraintes il y en a sûrement beaucoup mais pas au point de nous bloquer. Ajouter à l’état des lieux le manque flagrant en matière de finances, le manque d’infrastructures et aussi le petit nombre de clubs qui activent surtout après le séisme qui a frappé la région.
Pour remédier à tous ces problèmes que vous avez soulevés, vous avez sûrement concocté un programme pour y remédier. Est-ce que vous pouvez nous faire part des grands axes ?ll Effectivement avec mes collaborateurs, nous nous sommes prépareés à toutes les situations, D’abord l’un des axes principaux de notre programme c’est la formation de base où la cible principale c’est le pratiquant tout en assainissant l’environnement, le perfectionnement du corps arbitral en faisant appel à des experts de la fédération que nous avons d’ailleurs solliciter et ils nous ont prêtés main-forte, protection de jeunes talents au niveau des salles et la multiplication de stages de formation et de perfectionnement pour les athlètes et leurs encadreurs en faisant appel également aux gens de métier de l’ISTS notamment dans le but d’inculquer quelques notions pédagogiques.
Quelles sont les actions que vous avez réalisé à présent ?ll Avant de répondre à votre question, je dois vous signaler que l’adhésion des associations est totale grâce notamment à cette jeune équipe qui m’épaule dans ma mission. Je sens une confiance de la part de ceux qui m’ont intronisé à la tête de cette structure. Donc dès le début, nous avons entamé des actions sur le terrain en commençant par un travail de sensibilisation auprès des clubs dont le nombre a augmenté de 5 à 21, d’un nombre appréciable de tournois locaux dans le but de rehausser le niveau technique des karatékas de la wilaya.
Pourquoi la wilaya de Boumerdès ne produit elle plus de grands karatékas comme auparavant ?ll Vu le nombre de problèmes que je vous ai énumérés ci-dessus et d’autres que je n’ai pas cités vous comprendrez sans doute que le problème est profond. Pour répondre à votre question je dirai que cela est dû essentiellement au manque de salles pour la pratique de cet art martial en plus du découpage administratif qui nous a obligés à nous séparer de nos meilleures sections. Je pense notamment à Rouiba et Boudjima et le problème majeur dont nous souffrons à Boumerdès est qu’on n’arrive pas à mobiliser les catégories juniors et seniors pour des raisons diverses.
A présent, est-ce que vous êtes satisfaits du travail que vous avez accompli jusque-là ?ll Satisfait non, mais nous sommes confiance même si notre mission est délicate. Avec l’aide de tout un chacun nous réussirons à surmonter la pente pour replacer le karaté à Boumerdès à sa véritable place. D’ailleurs les autorités sont disponibles à nous aider, notamment la DJS qui ne ménage aucun effort pour venir en aide surtout en ce qui concerne la salle pour les compétitions.
Le mot de la fin…ll A l’occasion, nous informons tous les karatékas de l’Algérie à travers votre journal qu’un stage technique sous la direction du maître japonais Tosho Yamada assisté d’un Italien aura lieu à Boumerdès le 29 et 30 juin et 1er juillet prochains. Enfin, je remercie la Dépêche de Kabylie qui m’a ouvert ses colonnes pour faire part de nos préoccupations.
Propos recueillis par M. Bekakria