La Dépêche de Kabylie : Avant d’aborder les questions qui vous préoccupent le plus, peut-savoir à quand remonte la création de votre club ?
Hocine Mezlioui : Notre club a été créé en 1996 à l’initiative d’un groupe de jeunes du village. Sans hésitation, nous avons commencé par la constitution d’un cadre pour former le maximum de jeunes, d’autant plus, que parmi les fondateurs du club il y avait d’anciens athlètes, tous des adeptes du Koshiki.
Depuis, quel a été votre palmarès lors de vos différentes participations dans les compétitions régionales et nationales ?
Même avec peu le peu de moyens, nous avons pu quand même obtenir de très bon résultats dans les différentes catégories, ce qui nous a permis d’acquérir une expérience qu’on a pu exploiter pour devenir l’une des meilleures équipes à l’échelle national, notamment en filles.
Toutefois, cet élan a été stoppé par le gel des compétitions. Comment avez-vous vécu cette période ?
Effectivement, suite à la disparition du DTN maître Louali Mourad, le fondateur du karaté Koshiki en Algérie, tous les clubs et même la Fédération ont failli disparaître. Tout de même, au sein de notre club, nos avons maintenu nos activités habituelles à savoir le maintien de la forme des athlètes en organisant des tournois locaux.
Une fois cette période passée, après 4 ans de stagnation du Kochiki, comment s’est faite la reprise ?
C’est grâce aux entraîneurs de Tizi Ouzou, d’Alger, en premier lieu qu’un cadre de concertation a été établi pour relancer la discipline. Cela a abouti en fin de compte, avec la collaboration de Farid Habouche et de Mustapha Sadoudi, à créer une commission nationale du Karaté Kochiki intégrée par la suite à la Fédération algérienne de karaté do.
Sur le plan pratique, est-ce qu’on peut parler actuellement de renouveau dans la discipline ?
Certainement, puisque tout a été mis en œuvre pour réhabiliter le Koshiki surtout à travers les stages organisés pour perfectionner le niveau des athlètes, des arbitres. Mais l’essentiel, reste l’organisation d’une manière régulière du championnat national, de la coupe d’Algérie et de la super coupe.
Justement comment jugez-vous les résultats de votre équipe dans ces compétitions ?
Ils sont satisfaisants et honorables du moment qu’on a toujours tenu notre place, celle de jouer les premiers rôles en décrochant lors du dernier Championnat national la première place chez les filles et la deuxième chez les garçons. Grâce à ces performances, nous comptons actuellement deux athlètes dans l’équipe nationale, à savoir Garichi Said et Akli Djedjiga auxquels je souhaite d’avoir leur place au sein de l’élite nationale.
Enfin, quels sont vos objectifs en tant que premier responsable du club et quelle appréciation faites-vous du niveau du Koshiki ?
Concernant nos objectifs, ils sont toujours les mêmes : contribuer à la formation des jeunes pour atteindre le meilleur niveau possible malgré le manque de moyens. Pour ce qui est du niveau du Koshiki, je crois qu’il est appréciable et il commence à s’améliorer.
Entretien réalisé par H. Haddadi