Amel Toghza, un vivier de champions

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Le club Amel Toghza de Taekwondo, dans la commune de Chorfa, wilaya de Bouira, a été créée en 2005 et compte 140 athlètes (garçons et filles) de la catégorie poussins aux seniors, dont la moitié sont des compétiteurs. Le club est encadré par Abderrahmane Medjdoub, entraîneur, ancien membre de la Fédération algérienne de Taekwondo et membre de l’Union arabe de Taekwondo, en compagnie de quatre autres entraîneurs, tous formés par le club.

Amel Toghza a enfanté plusieurs athlètes qui ont fait le bonheur de la sélection nationale, à l’instar de Bencharef Abdelkader, champion d’Afrique par équipe et vice-champion d’Afrique en individuel, en 2016, Fedila Fouzia, vice-championne Open en Tunisie, Zeggane Belaïd, médaillé d’or open Corée du sud, en 2016, et sa sœur Samia, médaillée d’or open en Corée du sud et vice-championne arabe (Tunisie en 2015). Le club prend part à toutes les compétitions locales, régionales, nationales et mêmes internationales.

Il fait partie de l’un des dix meilleurs clubs de Taekwondo en Algérie, estime-t-on. Amel Toghza a aussi formé des entraîneurs qui exercent aujourd’hui dans des clubs de la région mais de la wilaya de Béjaïa. «Avec tout le travail effectué et les résultats réalisés, que se soit par le club ou ses athlètes en sélection nationale, Amel Toghza ne dispose pas des moyens de sa politique.

Cette situation pénalise sévèrement le club» constate amèrement Abderrahmane Medjdoub, entraîneur du club. «Comment gérer un club de plus de 140 athlètes avec des moyens dérisoires ? Cette saison, le club n’a obtenu que 6 millions de centimes, dans le cadre du fonds de wilaya. Comment couvrir avec cette modique somme les charges du club, entre l’administration, la restauration et le transport ? Heureusement, côté matériel, le problème ne se pose pas grâce à la contribution effective des parents d’athlètes et autres bienfaiteurs», ajoute-t-il. L’autre problème est celui relatif à l’infrastructure.

La réalisation d’une salle de sport à Toghza a été bien accueillie par les sportifs de la région, ravis de pouvoir enfin exercer dans une salle qui répond aux normes. Mais voilà, cet acquis est devenu une illusion, suite à la sortie de l’entreprise SNTF, qui estime que l’assiette sur laquelle est réalisée la salle lui appartenait et réclame, par conséquent, sa restitution. Depuis, la salle est restée désespérément vide. C’est le club Amel Toghza qui se charge du nettoyage et de l’entretien des lieux. A cet effet, l’entraîneur du club, Medjdoub Abderrahmane, lance un appel en direction des autorités compétentes, pour trouver une solution idoine à ce litige, «pour le bien des sportifs de la région».

M’hena A.

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