«Nous aurions pu jouer le titre»

Partager

Dans cet entretien, Toufik Charef, en sa qualité d’entraîneur et joueur de l’ES Drâa El-Mizan, évoluant en Régionale 2, revient sur le sauvetage de l’équipe de la relégation.

La Dépêche de Kabylie : Que ressentez-vous après cette victoire face à l’US Béjaïa ?

Toufik Charef : Nous sommes enfin soulagés. C’est un miracle d’avoir sauvé l’équipe du purgatoire. Imaginez qu’après la phase aller, nous n’avions récolté que treize points. Et durant la phase retour, nous avons arraché 27 points. C’était chose impossible. N’était la volonté et le respect que me font mes camarades, nous serions peut-être aujourd’hui relégués en honneur de wilaya.

Quand avez-vous pris la barre technique ?

Juste au moment où notre entraîneur M. Rachid Sahraoui a quitté la barre technique. Il restait encore deux journées avant la fin de la phase aller. Les dirigeants ont essayé de trouver un entraîneur, en vain. Alors, j’ai été sollicité pour m’occuper du club. Eh bien, il y a eu un bon répondant de la part des joueurs. Juste après, je fus secondé par Aissa Benhamed qui a apporté lui aussi son expérience et, ensemble nous avons hissé le club. Nous jouions les matches comme ceux de la coupe. Et puis, le député, M. Ahcène Mansouri, nous a aidés en relevant les primes de matches. C’était une motivation pour nous tous.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours footballistique?

Tout d’abord, j’ai fait mes débuts à l’Étoile de Draâ El-Mizan avant de rejoindre l’Espérance où j’ai joué quelques saisons. Pour mon sérieux et mes qualités, je fus contacté par l’IRB Lakhdaria où j’ai évolué sept saisons avec à la clé trois accessions. Puis, j’ai fait une aventure à la JS Saoura où j’ai pris part à l’accession du club sudiste en Ligue 1 Mobilis. J’ai endossé aussi le maillot de l’ES Mostaganem avant de rentrer au bercail. Je comptabilise maintenant cinq saisons avec l’ESDEM en participant à son accession à la Régionale 2 en jouant un rôle de sauveur en la maintenant et en lui évitant une relégation que tout le monde redoutait il y a quelques semaines.

Pourquoi l’ESDEM, pourtant une ancienne équipe créée en 1946, n’arrive-t-elle pas à jouer dans les divisions supérieures ?

Ecoutez, c’est un club qui manque de moyens. Il faut savoir que durant la phase aller, les dirigeants étaient pratiquement absents si bien que l’entraîneur M. Rachid Sahraoui a jeté l’éponge. Il avait totalement raison. Avec un peu de moyens, nous aurions pu jouer le titre.

Et qu’en sera-t-il la saison prochaine ?

Même si je suis âgé de trente six ans, je peux encore donner pour le club en tant que joueur et aussi avoir une place dans l’encadrement technique. En tout cas, il faut d’abord attendre pour prendre les décisions qui s’imposent.

On vous laisse le soin de conclure…

Merci de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer sur les colonnes de votre journal. Je lance un appel à tous ceux qui aiment ce club de conjuguer leurs efforts pour le hisser vers le haut. Car, réellement, cette place n’est pas celle de l’ESDEM quand on voit des clubs récemment créés jouer dans des divisions supérieures.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

Partager