Le doyen des clubs kabyles, la SS Sidi-Aïch, pensionnaire de la Division honneur, a réussi une fin de saison honorable, en terminant à la 9e place, au classement final, avec 35 points au compteur. Après une phase aller médiocre, la SSSA flirtait avec la zone rouge, sous la houlette du coach Amani Hanafi. Mais dès l’entame de la phase retour, il a boosté ses joueurs, qui se sont transcendés et ont effectué une remarquable remontée au tableau, après une série de bons résultats.
Les jeunes de Sidi-Aïch ont été à la hauteur des attentes des dirigeants, lors de la seconde manche du Championnat, en se distinguant de fort belle manière. En accomplissant leur mission comme il se doit, ils ont rendu le sourire à leurs fans, qui étaient passablement déçus, au terme de la phase aller, car leurs joueurs favoris étaient passés à côté de leur sujet. Mais vu le travail accompli par l’entraîneur Atmani et son staff, lequel connaît bien la maison pour avoir déjà dirigé l’équipe, et le sérieux des joueurs, dont la totalité est issue du club, les résultats ont suivi. Ce fut une remontée spectaculaire au classement.
De surcroit, cette formation a réussi à tenir en échec le champion en titre de la saison qui vient de s’écouler, en l’occurrence : l’Olympique d’Akbou. Malgré les quelques obstacles rencontrés au cours de la saison, surtout d’ordre financier, et sa situation de SDF, en évoluant tantôt à Semaoun tantôt à Ighzer-Amokrane, son stade étant fermé pour travaux, la SS Sidi-Aïch a réalisé un parcours mi-figue, mi-raisin. Sur les 30 matchs joués, les Diables rouges ont réussi à s’imposer à 08 reprises, ont fait 11 nuls et se sont inclinés 09 fois (37 buts inscrits contre 36 encaissés).
La saison achevée, les dirigeants et staff technique peuvent s’endormir sur leurs lauriers. Ils ont assuré le maintien de leur club fétiche et auraient même pu faire mieux. La saison prochaine, ils seront encore plus forts et auront leur mot à dire dans le Championnat Selon l’entraîneur Atmani, qui a su donner un nouveau souffle à son équipe durant la phase retour : «On aurait même pu figurer parmi les équipes de tête, si on n’avait pas perdu des points à domicile et en dehors de nos bases.»
Et de poursuivre : «Je pense que si l’on conserve l’ossature de l’équipe et en la renforçant par quelques éléments expérimentés, on pourra largement jouer les premiers rôles, la saison prochaine. La ville de Sidi-Aïch recèle un vivier de jeunes talents inépuisable, qui nécessite une réelle prise en charge.» Ayant la confiance du président Nacim Ferguene, Hanafi Atmani est bien parti pour poursuivre son aventure à la SSSS, avec laquelle il compte réaliser une saison meilleure que la précédente et pourquoi ne pas jouer l’accession si le stade serait prêt et les moyens financiers mis à la disposition du club. Considéré comme l’un des pionniers du football dans la wilaya de Béjaïa, il a trop végété dans les divisions inférieures. Une situation pour le moins surprenante car ce ne sont ni les hommes ni les moyens qui manquent à Sidi-Aïch.
Samy H.