Perché sur les hauteurs du douar Tazmalt, sis dans la commune de Boudjellil, le village Taourirt M’hand Oumoussa, peuplé par environ 900 habitants, se débat dans plusieurs problèmes.
En effet, la vie de tous les jours n’est guère reluisante pour les villageois qui doivent faire face à des difficultés quotidiennes. De prime abord, le chemin qui y mène se trouve dans un état montre sa non-réhabilitation depuis des lustres.
Ses habitants trouvent ainsi toutes les peines du monde pour l’emprunter, car il est jalonné de trous, de crevasses et de cratères.
Aussi, l’aménagement urbain accuse des déficits criards dans cette localité, comme le manque d’entretien et l’insuffisance de l’éclairage public à plusieurs endroits, ce qui plonge dans l’obscurité plusieurs pâtés de maisons.
Dans le même contexte, il est déploré, selon les villageois, la non-réhabilitation des ruelles livrées à la boue et aux flaques d’eau à la chute des pluies et à la poussière en temps sec. L’eau potable, pour sa part, demeure l’un des points noirs de cette bourgade avec une pénurie chronique qui dure depuis des années.
Devant cet état de fait pour le moins déplorable, les habitants de Taourirt M’hand Oumoussa se voient contraints de se rabattre sur l’eau des citernes qu’ils achètent à 1500 DA, ce qui ne les arrange guère, étant donné que cela grève lourdement leur budget déjà entamé par la baisse du pouvoir d’achat.
Dans la foulée, les villageois regrettent, en plus de la pénurie d’eau, le non-nettoyage du réservoir d’eau du village depuis des années. «Une couche épaisse de calcaire tapisse le fond du château d’eau. Son eau est imbuvable», tempête l’un des villageois.
Le secteur de l’éducation n’est pas mieux loti, puisque l’école du village se trouve délabrée et nécessite des travaux de réhabilitation en urgence, sachant que l’hiver approche avec son lot d’intempéries. Sa toiture étant vétuste, elle facilite la pénétration de l’eau de pluie.
Le transport est également l’un des problèmes majeurs dans cette contrée, où il n’est pas assuré. De ce fait, les collégiens et les lycéens qui suivent leur cursus dans les établissements du chef-lieu d’Aït R’zine, commune limitrophe à celle de Boudjellil en subissent les contrecoups.
«Le bus scolaire affecté à nos élèves est détérioré. Nous demandons un nouveau pour nos enfants !», réclament nos interlocuteurs.
D’autres carences sont enregistrées également dans ce village complètement oublié, lesquelles se rapportent à l’absence de projets d’extension des réseaux d’assainissement, d’électricité, d’AEP et de gaz de ville.
Syphax Y.