Le manque de transport de voyageurs est un lancinant problème qui dure depuis des lustres au douar Tigrine, qui compte trois villages, à savoir Tigrine, Ath Wihdane et Hamda. En effet, les habitants de ce douar, estimés à environ 1 200 âmes, endurent les affres de l’isolement en l’absence du transport des voyageurs. Aucun fourgon ne dessert ces contrées perchées à plus de 600 mètres d’altitude.
Les habitants non véhiculés pâtissent de ce problème et sont obligés, à chaque fois, de faire de l’auto-stop ou de louer des taxis clandestins avec des tarifs exorbitants quand ils ne rejoignent pas à pied les chefs-lieux communaux de Boudjellil et ghil Ali, les plus proches de leurs villages. «Nous endurons le manque de transport de voyageurs depuis des décennies. Aucun transporteur ne dessert notre village, ce qui nous plonge dans un isolement chronique.
Lorsque quelqu’un a un malade à transférer vers un établissement de santé, par exemple, il ne trouve pas le moyen de l’acheminer. C’est dire que nous subissons un isolement insupportable. Les enfants scolarisés endurent, eux-aussi, ce problème, ce qui cause à la longue la déperdition scolaire à beaucoup d’entre eux !», déplore un habitant du village Tigrine.
Et c’est malheureusement le même problème pour les autres bourgades relevant de ce douar, situé sur les hauteurs du chef-lieu communal de Boudjellil. Cette situation d’enclavement a provoqué l’exode de plusieurs familles, lesquelles sont allées vivre sous d’autres cieux plus cléments, où toutes les commodités pour une vie décente sont disponibles.
S. Y.