Tigzirt a encore marché jeudi

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Avant-hier, jeudi, des centaines de citoyens ont pris part à une marche pacifique qui a eu lieu dans la ville de Tigzirt. C’est la douzième fois consécutive que des habitants de la commune de Tigzirt et des communes environnantes investissent la rue chaque jeudi afin de revendiquer la libération des jeunes citoyens incarcérés pour avoir brandi le drapeau amazigh lors des marches du vendredi qui ont eu lieu à Alger ou dans d’autres ville algériennes. Les citoyens de Tigzirt ont décidé de marcher chaque jeudi depuis que l’un des leurs, à savoir Amar Acherfouche, a été mis en prison pour avoir brandi le drapeau berbère lors de l’une des marches d’Alger.

Amar Acherfouche est un habitant de la localité de Tigzirt et un militant du mouvement citoyen en cours en Algérie depuis le 22 février 2019. Avant-hier donc, jeudi, des centaines de manifestants se sont rassemblés au niveau de la place des Martyrs, en face du cinéma Mizrana au centre-ville de Tigzirt pour participer à la manifestation. Les concernés étaient munis de l’emblème national, de drapeaux amazighs ainsi que de plusieurs banderoles et pancartes où l’on pouvait lire des mots d’ordre exigeant la libération d’Amar Acherfouche ainsi que de tous les autres détenus d’opinion, principalement le porteurs du drapeau berbère.

«Liberté pour Amar Acherfouche», «Libérez les détenus d’opinion» étaient, entre autres, les slogans scandés tout au long de leur périples par les manifestants. Ces derniers ont traversé les principales rues du centre-ville de Tigzirt avant de se diriger vers le tribunal situé à la sortie sud-est de la ville, sur la route qui mène vers le village Cheurfa. Un sit-in a eu lieu, comme d’habitude, devant le tribunal où quelques représentants des organisateurs de la marche ont pris la parole pour rappeler les raisons qui les poussent à sortir dans la rue tous les jeudis. Après les interventions des organisateurs, les manifestants se sont dispersés, comme d’habitude, dans le calme tout en se donnant rendez-vous pour jeudi prochain. À moins que les détenus arrêtés pour port de drapeaux amazighs soient libérés d’ici-là.

Aomar M.

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