Plusieurs projets ont été accordés à la commune des Ouadhias, au sud de Tizi-Ouzou, mais leur lancement tarde à se faire.
Parmi les plus importants figure le projet d’ovoïde annoncé depuis plus de 10 ans mais qui ne se concrétise toujours pas au grand dam de la population, notamment celle habitant à proximité du Talweg des Ouadhias. Une rivière qui reçoit une grande partie des eaux usées du chef-lieu.
Ce projet de 1,7 kilomètre de long pour 11 milliards de centimes est toujours en stand-by, malgré son importance. De ce fait, les habitants s’en plaignent à longueur de l’année. «En été, la pestilence et les odeurs nauséabondes sont quotidiennes. Nous ne pouvons pas ouvrir nos fenêtres. C’est insupportable ! Des nuées d’insectes, des reptiles, des rats et des chiens errants y trouvent refuge. Nous vivons toujours la peur au ventre, car le risque de contracter des maladies à transmission hydrique sont fréquents. En hiver, c’est le débordement du Talweg. A chaque chute de pluie importante, la rivière déborde et les eaux envahissent notre cité. Nous nous sommes plaints plusieurs fois mais jusqu’à présent rien n’a été fait», ont déploré plusieurs habitants.
S’agissant de la station d’épuration qui devait assurer la protection du barrage de Taksebt, sachant que les eaux usées des Ouadhias finissent leur course dans le barrage, c’est malheureusement le même cas. Au départ, le gel a frappé ce projet ainsi que les cinq autres STEP envisagées pour la protection de ce barrage. Depuis le mois de mars 2018, le projet a été dégelé mais l’entame des travaux tarde à se faire.
Le maire des Ouadhias, questionné à ce sujet, a fait savoir : «Le projet d’ovoïde est d’une importance capitale pour notre commune car, à chaque intempérie, la cité limitrophe est inondée par les eaux de pluie et les eaux usées. Le Talweg déborde, ce qui peut être à l’origine de perte de vies humaines. En débordant, un petit enfant peut facilement être charrié par la crue. Ajouté à cela, le risque de maladies à transmission hydrique et les mauvaises odeurs. Nous avons appris que l’entreprise a été choisie et qu’elle est en attente d’ODS par l’ONA. Nous demandons, au moins, la réalisation du tronçon où existe le danger, il est d’à peu près 700 mètres. S’agissant de la STEP, le projet a été dégelé mais nous attendons son entame. Nous demandons à la direction concernée d’accélérer la procédure, car les citoyens nous mettent énormément de pression».
Hocine T.