Dans la commune de Boghni, en dépit de l’annonce de la fin des travaux de la bibliothèque communale depuis plus d’une année, son ouverture n’est toujours pas programmée. Réalisée dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL), cet équipement public, après avoir fait l’objet de plusieurs réévaluations pour sa mise en œuvre, demeure inexploité. En outre, le fait que les lieux ne soient toujours pas occupés a engendré la dégradation progressive de la structure, située au cœur de la ville de Boghni, en l’absence d’entretien aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Sur un autre plan, la proximité de cet édifice public, construit pour accueillir les férus de la lecture, avec les arrêts de stationnement et plusieurs commerces, est loin d’offrir le calme souhaité et d’assurer la sécurité, en son sein. En effet, l’insécurité qui règne aux alentours, notamment durant la nuit, a pénalisé cette infrastructure, sachant que les dégradations constatées sont dues aux tentatives de vols par effraction commises par des malfrats. Pour les autorités locales et dans le but de mettre fin à cette situation qui continue de porter atteinte au patrimoine public mais aussi communal, il est indispensable d’ouvrir cette bibliothèque au public.
Pour le moment, une seule contrainte les empêche de réaliser le souhait de centaines d’administrés de la commune de disposer d’un espace de lecture et d’un lieu de savoir. Elle est liée, essentiellement, à la non-réception des équipements pour installer les ouvrages ainsi que le matériel informatique. Pour rappel, le projet d’équipement des bibliothèques est confié à la Direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, dont les responsables n’ont pas encore notifié à l’APC la date de réception des équipements et des lots de livres. Un retard préjudiciable au maintien en bon état de cette bibliothèque réalisée à coups de centaines de millions de centimes et aux jeunes, en quête de savoir et de culture.
À signaler que l’APC aura le choix de gérer cette espace ou de le confier à des partenaires privés, et ce par la voie de la délégation du service public pour mieux valoriser le patrimoine communal.
M. Haddadi