Certes, des sommes d’argent ont été dépensées pour réaliser trois foyers pour jeunes dans les plus gros villages de la commune. Seulement, ces trois structures sont inexploitées pendant que les jeunes sont livrées à elles mêmes. Il s’agit des maisons de jeunes de Tafoughalt, de Tachtiouine et d’Ath Attella. Aucune de ces structures n’est mise en service. Concernant par exemple celle de Tafoughalt, son lancement remonte au début des années 90. » Il a fallu batailler pour dénicher une assiette foncière appartenant au village. Nous avions fait face à toutes les oppositions. Voilà maintenant près de trente ans après que ce foyer pour jeunes est toujours fermé. Pourtant, au début des années 2000, il a bénéficié d’une extension.
C’est une véritable maison de jeunes. Mais, personne n’en profite. Pis encore, elle se dégrade de plus en plus », souligne un ex membre de l’association Tiwizi, aujourd’hui, dissoute. Quant aux deux autres structures, elles ont été réalisées ces dernières années. » Comme nos jeunes n’avaient aucune autre structure dans notre village, nous avons alors posé le problème aux autorités locales. Ainsi, un foyer pour jeunes a été inscrit pour le village. Il est pourtant réceptionné depuis plus de quatre ans. Mais, comme il n’a pas été mis en service, il est aujourd’hui dans un état d’abandon total.
D’ailleurs, il est ouvert aux quatre vents. C’est un lieu de regroupement de noctambules. Ses portes sont défoncées et nous constatons des dégradations au quotidien », constate un membre du comité de village de Tachtiouine. C’est le même constat pour celui d’Ath Attella. « Nous avons limité les dégâts. Mais tout de même, il y a des dégradations quoique peu importantes mais les risques existent toujours », signale un membre du comité de village en même temps élu à l’APC. Il est attendu que les responsables locaux prennent des décisions pour mettre à profit de tels projets ayant englouti des millions de centimes. » L’administration nous presse d’inscrire des projets similaires dans les PCD.
Mais, une fois livrés, nous n’avons ni les moyens ni le personnel pour les faire fonctionner. Je pense que ce genre de structures ne doivent pas être confiées à l’APC. Elles doivent relever de la compétence de la jeunesse et des sports. Sinon, elles ne serviront à rien. C’est le cas des bibliothèques communales. Nous avons peur que la nôtre subira le même sort si le personnel ne lui est pas affecté à temps « , nous explique un membre de l’exécutif communal. Pour le moment, les jeunes de la commune n’ont que la maison de jeunes «Frères Cherchar» du chef-lieu communal.
Cependant, ils n’habitent pas tous au chef-lieu pour adhérer aux clubs et profiter ainsi de formations dans les divers ateliers mis à la disposition de cette frange de la société. C’est dire que les trois foyers pour jeunes précités ne doivent pas rester dans cet état pendant que des centaines de jeunes sont en proie à l’oisiveté et à d’autres vices aussi dévastateurs les uns que les autres.
Amar Ouramdane