La dégradation du pouvoir d’achat de la plupart des ménages poussent certains d’entre eux à se procurer certaines denrées alimentaires par eux-mêmes en procédant à l’aménagement des jardins pour cultiver des fruits et légumes. En effet, cette tendance est vraiment en vogue dans la région de la Vallée du Sahel notamment, où les habitants des différentes communes comme M’chedallah, Ath Mansour, Ahnif, Chorfa pratiquent la culture vivrière, celle qui leur permet d’avoir tout près de chez eux des maraîchages et des fruits cultivés par leurs soins. Cette filière de l’agriculture est pratiquée dans le but de rogner bien évidemment sur les dépenses de plus en plus dispendieuses pour les habitants. « Je possède un lopin de terre à Chorfa et je procède à l’exploitation d’une surface en aménageant un jardin.
Bien que je sois fonctionnaire, je me débrouille bien pour cultiver cette terre. Cela me permet de lésiner sur mes dépenses en n’achetant pas certaines légumes comme les blettes, la courgette, le maïs, la tomate, le poivron et bien d’autres. En exploitant mes terres, j’arrive à économiser un bon pactole », affirme béatement un fonctionnaire de Chorfa. Ainsi donc, comme l’a si bien témoigné notre interlocuteur, l’agriculture vivrière est une pratique qui date de très longtemps, elle permet aux ménages de rogner sur les dépenses et surtout d’avoir des produits agricoles à portée de main, gratuits et surtout bio. Dans presque tous les villages de cette région charnière, comme c’est le cas à Choukrane et Toghza, les potagers sont toujours en vogue. Les femmes au foyer tiennent aussi ces espaces en les cultivant et en plantant tous les légumes saisonniers.
Pas la peine de se rendre au marché ou chez les marchands de fruits et légumes, car presque tout est disponible au jardin. Et comme c’est la période de plantation et de semence, des propriétaires de jardins et autres potagers procèdent à l’achat des semences ou sèment celles qu’ils ont récoltées dans leur jardin.
Y. S.