L’approvisionnement des populations en eau potable via des citernes tractées par des transporteurs privés a tendance à se généraliser un peu partout à travers la wilaya de Bouira en été.
En effet, ce créneau juteux attire de plus en plus d’intervenants qui sont chaque année des dizaines à s’adonner à cette activité. Chaque été, ils sont des centaines d’intervenants à sillonner les nombreux villages de la wilaya pour approvisionner les foyers en eau moyennant des sommes qui oscillent entre 1 500 et 2 000 DA la citerne. L’activité est tolérée par les autorités mais exercée le plus souvent sans autorisation, donc d’une manière illégale. Dans le souci de mettre un peu d’ordre dans cette activité, les autorités de wilaya ont pris cette année la décision d’instaurer des autorisations pour exercer cette activité.
Ainsi, toute personne exerçant cette activité ou celle souhaitant se lancer dans ce créneau est priée de se rapprocher des services des ressources en eau de la wilaya pour la délivrance d’une autorisation. Selon nos informations, un arrêté portant le numéro 016 a été promulgué récemment par les services de la wilaya pour réglementer cette activité. Aussi, une commission technique de wilaya a-t-elle été mise en place dans le but de superviser et d’organiser l’opération d’approvisionnement des populations en eau potable avec des citernes.
Les objectifs de cette batterie de mesures répondent au souci de contrôler la qualité de l’eau potable livrée aux familles et aussi de lutter contre les maladies à transmission hydrique (MTH) surtout durant la période estivale connue pour les risques accrus de contamination des eaux. Certes, même si aucun problème ne s’est pas à l’heure actuelle posé s’agissant de la qualité de l’eau potable acheminée par les transporteurs aux familles, il n’en demeure pas moins que le risque existe et l’on n’est pas à l’abri d’une contamination de l’eau potable surtout si l’on sait que les points où cette eau est puisée ne sont pas identifiés par les services des ressources en eau.
Parfois, l’eau est puisée au niveau de forages qui ne sont pas traités et qui échappent carrément au contrôle des services d’hygiène des communes (BHC) et des services des ressources en eau. Donc, les points d’eau qui servent pour le remplissage des citernes doivent être identifiés et leur eau contrôlée et ce, de façon à éloigner tout danger sur la santé publique.
Il est utile de noter que dans la commune de Lakhdaria où des dizaines d’intervenants exercent dans ce créneau, les services de la commune viennent de lancer un appel aux concernés pour se conformer aux lois, en les incitant à se rapprocher des services des ressources en eau pour les besoins de délivrances d’autorisations. Les mêmes services ont par ailleurs mis en grade contre l’exercice de cette activité sans autorisation en rappelant les risques encourus en cas de transgression des lois.
D. M.