Un f’tour au resto du CRA…

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Au dixième jour de carême, 13 heures de l’après-midi, les volontaires du CRA de Draâ Ben Khedda sont déjà au travail dans la cantine scolaire de l’école primaire Saïd Ameur. Ils préparent le f’tour, la maïdat Ramadhan, aux démunis et autres passagers. Les tâches sont réparties. «Le centre professionnel nous a affecté neuf stagiaires en restauration pour nous porter main forte. Ils sont là depuis le premier jour du Ramadhan,» dira un des volontaires.

L’un des stagiaires, apparemment le plus âgé, avance : «Nous ne pourrions pas refuser cette sollicitation, un coup de main au CRA est toujours bénéfique». Le travail avance dans une ambiance bon enfant. Chacun connaît ce qu’il doit faire, soit en groupe, soit individuellement. Les bénévoles sont, pour leur majorité, des adhérents, des étudiants, des lycéens. Le plat du jour est décliné: des dattes, un hors-d’œuvre, de la chorba, poulet, pommes de terre et petit-pois sautés, une boisson. Avant-hier, c’était un couscous au poulet», révèlera un interlocuteur.

Toutes les tables de la cantine scolaire sont couvertes de papier blanc et les bénévoles commencent à poser les couverts bien avant l’heure de la rupture du jeûne. Vers dix- neuf (19 h), les jeûneurs arrivent à pas nonchalants. Ils se massent par groupes dans les couloirs de l’école. Des discussions s’engagent entre amis. Pendant ce temps, les bénévoles font le service : de la chorba fumante dans des bols, des assiettes de plats de résistance, dessert et boisson. Tout est mis en place et fin prêt. À un quart d’heure de la rupture, les jeûneurs sont invités à entrer. Pas de bousculade, pas de précipitation. Cela se fait dans l’ordre et dans le calme.

Dans la salle, c’est le calme, hormis le bruit des cuillères, audible à quelques mètres. Certains font vite, d’autres mangent modérément. Les places se libèrent pour un deuxième service de quelques couverts. Chacun remet son bol et son assiette au bénévole qui s’occupe de la vaisselle. Pour ce soir, le nombre de repas servis est estimé à deux-cents. Ceux qui sortent, se précipitent dans une cafétéria pour siroter le café attendu depuis le réveil, d’autres se dirigent vers le centre-ville pour une longue veillée.

M A Tadjer

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