Un marché qui prospère

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En dépit des mises en garde des services du commerce à la veille du mois de Ramadhan quant à l’exercice de certaines activités commerciales sans autorisation, les lieux de vente prolifèrent. En effet, dans la ville de Bouira, depuis le début du mois de Ramadhan, des étals et échoppes proposant à la vente divers gâteaux notamment orientaux (zlabia et kalb-el-louz) prolifèrent.

Au niveau de la vieille ville de Bouira par exemple, les boulevards sont pris d’assaut par les marchands de ces gâteaux. Le boulevard menant d’Ain Graouche à la Place des martyrs de la ville, des dizaines de vendeurs ont installé des étals de fortune et proposent zlabia et keb-el-louz aux passants. Pis encore, de nombreux commerces spécialisés dans la vente de ces gâteaux ont vu le jour. Certains ont carrément laissé tomber leur activité initiale pour s’adonner à la vente de ces pâtisseries orientales, une activité plus juteuse.

Pas loin de ce boulevard, à la rue de France plus exactement, les lieux grouillent de monde et surtout d’intervenants dans l’informel. kelb-el-louz, zlabia, diverses variétés de pains faits maison, feuilles de brique, herbes aromatiques (plus communément appelés h’chich) …sont autant de produits qui sont proposés à la vente. Mais le plus souvent ces produits de consommation et en particulier kelb-el-louz sont exposés dans des conditions d’hygiène déplorable car livrés à la poussière et autres gaz d’échappement.

Ce qui représente un grand risque sur la santé des consommateurs. Pour revenir aux échoppes installées ici et là et s’adonnant à la confection des pâtisseries orientales, en plus du manque d’hygiène qui y est flagrant, la plupart des tenanciers ne maîtrisent pas cette activité et surtout le processus de confection de ces gâteaux. Il utile de signaler que l’exercice de cette activité est soumise à une autorisation des services de la direction du commerce. Des autorisations qui, il faut le dire, sont délivrés au compte-gouttes.

Chaque ramadhan, seul un commerçant sur dix dispose d’une autorisation d’exercice de cette activité. Les autres le font en toute illégalité. Même topo au niveau des autres agglomérations de la wilaya à l’image de Ain Bessem, M’chedallah, Sour El Ghozlane où cette activité réglementée prolifère. Plus aucune commune de Bouira n’est y épargnée. Mais le plus aberrant dans cette situation, c’est l’absence des services chargés du contrôle sur le terrain, lesquels disposent de brigades et de programmes de contrôle mis en place spécialement pour le mois de Ramadhan.

D. M.

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