Le problème de l’alimentation en eau potable dans la commune de Haïzer, à 10 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se pose toujours avec acuité, notamment dans les zones rurales. Si au niveau du chef-lieu, une amélioration a été constatée ces dernières années grâce à des investissements publics dans le secteur, ce n’est, en revanche, pas le cas au niveau des villages de la commune.
Périodiquement, la pénurie ressurgit. Ainsi et depuis plusieurs jours, les habitants de plusieurs villages de la commune de Haizer se plaignent d’une pénurie d’eau potable. Selon certains villageois, à Tiksra et Sidi Salah, les robinets sont à sec depuis plus de quatre jours. «Cela fait plus de quatre jours que l’eau n’a pas coulé dans nos robinets. En ce moment, nous souffrons du manque de ce liquide précieux», témoigne un habitant de Tiksra. Face à cette situation qui perdure, les villageois se débrouillent comme ils peuvent pour combler ce manque.
Si certains puisent l’eau dans des puits individuels, beaucoup de villageois, moins lotis, sont obligés de se déplacer dans les localités environnantes à la recherche de sources d’eau pour remplir quelques jerricans. Pour les villageois non véhiculés, la tâche est nettement plus compliquée. Quant aux raisons de cette pénurie, les villageois de Tiksra et Sidi Salah disent toujours ignorer l’origine du problème et souhaitent une intervention rapide des services de l’ADE pour remédier à la situation. A Tikboucht, un autre village de Haïzer, situé aux abords de la RN33 et à seulement 5 km du chef-lieu de la wilaya, la situation est encore plus compliquée et les villageois parlent carrément d’une crise aiguë du liquide précieux.
En effet, selon eux, l’approvisionnement en eau potable est assuré un jour sur dix (10). «L’eau coule dans les robinets un jour sur dix pour une durée d’une heure. Cela reste très insuffisant pour satisfaire les besoins des ménages et pose un vrai problème pour les villageois surtout en été», confie un habitant de la localité. Là encore, les villageois se démènent comme ils peuvent pour se procurer de l’eau, en recourant à l’achat de citernes tractées moyennant 1 500 à 2 000 DA l’unité. Le recours aux citernes se fait surtout en été, saison durant laquelle la pénurie se fait le plus sentir. A en croire les villageois de Tikboucht, la situation perdure depuis plusieurs années et rien n’est entrepris pour y remédier.
D. M.

