Une commune à la traîne

Partager

Située à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la wilaya de Bouira, la commune d’Aïn El-Hadjar tarde toujours à sortir de son enclavement. Les citoyens habitant le chef-lieu communal au même titre que ceux résidant dans les nombreux villages, ne cessent de se plaindre de la dégradation de leur cadre de vie. Parmi les doléances soulevées par les citoyens figurent notamment le manque de raccordement à l’eau potable et au gaz naturel, la dégradation des réseaux routiers et le manque d’aménagement mais aussi l’absence totale des lieux de sport et de loisirs.

Les citoyens habitant dans les villages et hameaux isolés de cette commune sont exposés au problème du manque des moyens de transport et de l’éloignement des établissements scolaires et des bureaux de l’administration. Ami Omar, un retraité de cette commune, dira que le chef-lieu d’Aïn El-Hadjar est dépourvu de toutes les commodités nécessaires et le manque d’aménagement urbain donne une image désolante aux visiteurs de cette municipalité traversée par la RN18 : «Notre commune manque presque de tout ! Le chef-lieu nécessite une grande opération d’aménagement, car pratiquement toutes ses routes sont dégradées et impraticables.

L’éclairage public est aussi défectueux et la majorité des lampadaires ne fonctionnent plus depuis des années. Un problème de défaillance du réseau d’assainissement se pose aussi depuis une longue période, puisque les eaux usées se déversent à l’aire libre dans plusieurs quartiers (…) Malheureusement, nos responsables locaux sont au courant de tous ces problèmes mais ne réagissent pas pour améliorer notre quotidien.

C’est ce mutisme qui pousse souvent la population locale à protester et à fermer la RN8 ou la mairie car aucun responsable ne veut entendre leurs cris de détresse», a-t-il expliqué. D’autres citoyens de cette commune citeront un autre problème auquel ils sont confrontés. Il s’agit notamment du problème du manque de logements sociaux et des aides à l’habitat rural. Selon eux, une véritable crise de logement s’est installée dans cette localité ces dernières années : «Les demandes de logements sociaux se comptent par centaines, alors que l’offre ne dépasse pas les 60 logements sociaux et 50 pour l’aide à l’habitat rural. Une vingtaine de familles occupent toujours des taudis et des baraques qui datent de l’ère coloniale au niveau de l’ancien camp de regroupement Ait Amar Ben Amar», ont-ils encore ajouté.

Oussama Khitouche

Partager