Créée en 1984, la commune de Boudjima a entamé son chemin à petits pas. Encore pauvre mais dont la population très jeune est très dynamique.
Les nouvelles générations espèrent enclencher un véritable élan de développement mais pas avant de régler les problèmes administratifs qui freinent les énergies. En effet, cette petite commune a appartenu à trois daïra depuis l’indépendance et beaucoup de services administratifs restent encore rattachés à ces trois circonscriptions. Boudjima qui s’appelait durant la colonisation Douar Yaskren a été reliée à Ouaguenoun après l’indépendance. Puis à sa création, elle sera rattachée à la daïra de Tigzirt avant d’atterrir dans la daïra de Makouda ces dernières années.
Ce mouvement qui paraît à première vue anodin cause de multiples problèmes aux citoyens de la commune. Beaucoup de documents administratifs nécessaires pour les dossiers divers sont restés dans les trois daïras en question. Pour se faire délivrer un certificat de nationalité où un autre document relatif au volet juridique, le citoyen doit se rendre dans la daïra de Tigzirt. Les extraits de naissance des parents et même ceux de la génération née dans les années 70, il faut aller vers Ouaguenoun.
Le citoyen est obligé d’aller jusqu’à Makouda pour se faire délivrer son permis de conduire ou son passeport. Un véritable labyrinthe qu’un citoyen doit suivre pour constituer un dossier. Aujourd’hui même si le découpage administratif n’est pas une demande directe des populations, il n’en demeure pas moins que des solutions alternatives sont vivement souhaitées. Les citoyens de la commune de Boudjima espèrent une réglementation des lignes de transport, cela leur permettra d’aller vers les destinations souhaitées sans difficulté. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pour un voyageur voulant rejoindre le chef-lieu des trois daïras.
Aussi, les jeunes ne veulent plus subir ce que leurs parents ont enduré. Aujourd’hui, cette catégorie trouve anormal qu’une commune soit partagée entre trois daïra avec tous les supplices que cela cause. Pour leur permettre d’enclencher la route du développement de leur commune, les élus doivent initier des solutions alternatives. En premier lieu, Le transport est appelé à s’organiser pour rendre la circulation plus fluide et plus facile. Faciliter les déplacements est aussi une façon de gagner du temps et la jeunesse en a assez de perdre du temps.
Akli N.