Par S. Ait Hamouda
La fuite des cerveaux est un sujet tellement vaste, tellement alambiqué et tellement complexe qu’on ne sait par où le prendre pour le résoudre, sinon le juguler. Le gouvernement vient de prendre une décision qui pourrait limiter cette tendance qui va en s’aggravant et porte sérieusement atteinte à l’économie.
La «harga», partir d’une manière ou d’une autre, vers des cieux plus cléments, des horizons prometteurs, des terres plus accueillantes pour la crème du pays, qui après des études pointues au pays, finit par mettre les voiles vers des territoires plus enclins à lui accorder une place au soleil. «Une stratégie nationale proactive» pour donc empêcher la fuite des compétences et inciter, autant que faire se peut, ceux qui sont installés à l’étranger de rentrer au pays.
Il y a lieu de montrer sa satisfaction devant cette mesure efficace, si elle est bien menée. La norme peut être idoine, mais elle pose des conditions énormes, entre autre des places de travail, moins de copinage dans le recrutement et beaucoup d’entrain dans la sélection des diplômés.
La prise en charge de ceux formés à l’étranger est une des démarches de ce projet ambitieux, s’il en est, du gouvernement, qui est une stratégie proactive et multidisciplinaire, qui consiste à convaincre le jeune algérien de rester dans son pays et de s’occuper de son développement comme n’importe quel citoyen de n’importe quel pays.
Cette stratégie offre aussi la possibilité aux demandeurs d’emploi diplômés, de trouver l’emploi pour lequel ils ont été formés. L’importance de cette stratégie est d’offrir enfin un moyen aux chercheurs et universitaires, et autres, de dégoter un boulot digne de leur formation. Ce qui revient à dire que l’Algérien ne sera plus obligé de regarder ailleurs, mais aura envie de rester en Algérie.
S. A. H.