Le marché bihebdomadaire de Béjaïa (Edimco) est devenu, ces derniers jours, un véritable dépotoir. Des déchets de diverses natures y sont déposés quotidiennement par des citoyens des quartiers environnants et des commerçants. Pis encore, des camions chargés à ras-bord viennent des communes voisines y déverser des tonnes d’ordures ménagères. Cette décharge naissante grandit chaque jour, au grand dam des riverains qui ne savent plus où donner de la tête pour en finir avec ce problème.
Implantée à la lisière du quartier Edimco, elle prend de plus en plus d’ampleur et menace la santé des habitants avec ses odeurs nauséabondes empoisonnant toute la périphérie à longueur de journée et rendant l’atmosphère invivable. «Les conditions d’hygiène empirent de plus en plus, compte tenu de ce dépôt d’ordures fréquenté par des chats et des chiens errants sans que les services chargés de la propreté de la ville daignent y mettre le holà», s’est indigné un riverain.
Sur place, des sachets éventrés jonchent les abords du souk, des détritus et des déchets divers s’amoncellent anarchiquement, en l’absence d’une collecte organisée et régulière, ce qui favorise la prolifération des insectes et autres rongeurs qui ne cessent d’inquiéter les riverains. Quant aux services d’hygiène de l’APC de Béjaïa, ils tentent, à coup de déclarations, de dissuader les citoyens de déposer leurs ordures sur les lieux, tout en menaçant de verbaliser tout contrevenant, en vain.
Les habitants du quartier Edimco doivent ainsi prendre leur mal en patience, en attendant l’éradication de ce dépotoir sauvage. Pour rappel, cette décharge n’est malheureusement pas la seule dans la commune de Béjaïa. D’autres décharges sauvages ont également vu le jour sur la route de l’université, au grand dam des défenseurs de la nature.
F. A. B.

