Yennayer se fête dans l’humilité

Partager

S. Ait Hamouda

Les festivités, quand elles sont traditionnelles, s’inspirent de nos coutumes, de nos rituels, de notre folklore et ne devraient donc pas se résumer à des défilés. Elles ne devraient, surtout pas, s’apparenter à du tintamarre. Ce fut néanmoins le cas de la célébration de Yennayer, hier.

Des ambulances, des véhicules de polices, de gendarmeries, de pompiers, de gardes forestiers, de douaniers défilant à la «queuleuleu», pour fêter le nouvel an amazigh. Il est légitime et essentiel de célébrer l’événement, mais la sobriété doit être de mise. Faire du bruit n’est pas la meilleure façon de célébrer Yennayer.

Celui-ci devrait être fêté comme il se doit, dans l’humilité, comme il l’a toujours été depuis les temps immémoriaux par nos ancêtres. Yennayer a été une célébration alimentaire, rituelle, sans m’as-tu vu, sans clinquant, sans fioritures. Yennayer devait être une fête d’allégresse sans exagération.

Il devrait ressembler à ce à quoi il s’est apparenté dès son avènement, la solidarité, la fraternité, le bon voisinage et l’harmonie. Cela permet de commémorer cette occasion et d’annoncer le nouvel an berbère, sans faire de grabuge, ni de «tohu bohu».

Il va de soi qui nos fête sont pleines de brouhaha, mais elles ne ressemblent plus à ce qu’elles étaient. Les défilés, les faire-semblant, les abus… Que de forfanteries. La meilleure façon de célébrer Yennayer, c’est dans la discrétion. C’est vrai qu’il fut un temps, où l’on demandait à hue et à dia tamazight, Yennayer fête officielle et nationale, mais cela n’excuse pas les disproportions.

On doit savoir célébrer les événements dans la mesure et la sagesse, pas dans le tapage et le gaspillage. Yennayer doit se fêter dans la gaieté et la simplicité. Le reste n’est que mauvaise littérature.

S. A. H.

Partager