Hommage à Aït Meslayen

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La direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou a procédé avant-hier matin, à l’ouverture officielle des festivités d’un hommage à l’un des grands noms de la chanson kabyle, en l’occurrence Ait Meslayen. Une exposition de photographies, de discographie et d’articles de presse, ainsi que des témoignages sur la vie et l’œuvre de l’artiste, par des membres de sa famille et ses amis, était au programme de cette manifestation. Un grand spectacle, animé par des artistes de renom, était également au menu avant-hier au niveau de la salle de spectacles. Le rendez-vous a vu la participation de grandes figures de la chanson algérienne à l’image de rabah Ouferhat, Mohamed Chemoune, El Hasnaoui Amechtouh entre autres. Etait présents à cet hommage le fils du défunt, le maire d’Akbil, et le directeur de la culture de wilaya pour ne citer que ceux là. Hier matin, rendez-vous était pris pour un recueillement et dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du défunt, au village Ait Meslayen dans la commune d’Akbil.

Ait Meslayen, de son vrai nom Ben Habouche Idir, naquit un 03 novembre 1944 au village Ait Meslayen, auquel empruntera son nom de scène. Chanteur engagé Ait Meslayen a un répertoire musical riche de plus d’une trentaine de chansons où il met en exergue les maux de la société de l’époque, l’amour, la rupture, l’exil et le conservatisme dont souffrait la société kabyle à son époque. Ses chansons abordent aussi des problèmes sociopolitiques et dénoncent les injustices sociales, comme les célèbres titres « Tafunast Igujilen » (la vache des orphelins) ou « El heq yemmut dhelbatal ig zedhghen thamurt » (la justice est morte dans le pays et c’est l’injustice qui y a élu domicile). L’artiste chantera également la femme, et rendra hommage aux mères dans l’une de ses chansons, « El Muth thaghedarth thebwidh yemma » (Ö mort, traîtresse, qui ma enlevé ma mère ». Ait Meslayen décédera des suites d’une longue maladie, le 21 décembre 2000, et sera inhumé dans son village natal.    

  K. T.

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