« Urfan » dans les bacs

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Native du village Iwakuren dans la commune de Saharidj, la poétesse Dalila Amarouche vient de publier une œuvre poétique d’expression kabyle. Dans un recueil intitulé « Urfan… Ammud n yisefra », elle laisse libre cours à l’expression de ses sentiments et de son attachement à la culture amazighe. 

Dalila, qui s’est déjà fait connaître avec ses nombreuses interventions  sur les ondes de la chaîne II, la radio Soummam et BRTV, a vu le mouvement associatif, plus particulièrement celui de sa région natale M’Chedallah, s’emparer de son œuvre, dès les premiers jours de sa sortie, lui assurant une large diffusion auprès du grand public. Édité par la maison « Le Savoir » de Tizi-Ouzou, le recueil, composé de 76 poèmes écrits en langue amazighe, a été préfacé par Ferhat Imazighen Imula. Parmi ces poèmes, l’on citera « Tagmatt » (la fraternité), « Cfut » (Rappelez-vous), « Tagrawla » (La révolution), « Lebghiw » (Mon souhait). En dehors de la poésie, Dalila s’est également fait un nom dans l’organisation de différentes manifestations, notamment culturelles. Nous citerons, à titre d’exemple, le Salon des arts culinaires, d’habillement et de tapisserie, qui a permis à des femmes artisanes exclusivement d’exposer leurs savoir-faire, qui occupa l’un des plus importants boulevards de la ville de Raffour, durant deux jours, il y a quelque temps. Son deuxième exploit fut d’avoir mobilisé durant l’hiver 2012, des centaines de femmes de la région, pour une marche, afin de revendiquer l’intégration, dans le calendrier des festivités officielles, de YENNAYER comme fête nationale et journée chômée et payée. A l’heure actuelle, elle est à la tête de l’unique association culturelle féminine de la wilaya de Bouira « Agraw adelsan ». La poétesse active également dans différentes associations de la région de M’Chedallah. Satisfaite du vif intérêt qu’a manifesté le public à cette première œuvre, Tassekurt Ndjerdjer s’est d’ores et déjà attelée à préparer un autre recueil qui regroupera d’anciens dictions, adages et expressions kabyles en voie de disparition, qu’elle récolte auprès des personnes âgées, en sillonnant les villages berbérophones. Sur un autre volet, elle s’est engagée à fournir au musée du siège du parc national du Djurdjura, sis à Tala Rana, les noms en Tamazight des plantes et des espèces animales vivant dans le vaste territoire du parc, l’identification de celles-ci n’étant disponible qu’en arabe et en français.

               

Oulaid Soualah

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