La pièce «Article 146» en avant-première

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C’est une adaptation d’une pièce de Federico Garcia Lorca, qui est un dramaturge espagnol. Sa pièce s’appelle «La Maison de Bernarda Alba». Elle été travaillée pour l’adapter au contexte algérien. La pièce traite de la question de l’héritage en Algérie. En cas de décès du mari et qu’il ne laisse pas de descendant mâle, il y a un sérieux problème d’héritage qui se pose pour la veuve et sa descendance féminine. En intitulant sa pièce «Article 146», l’adaptateur et metteur en scène, Walid Bouchebbah, fait référence à la loi algérienne qui fixe les conditions de transmission de l’héritage à une femme, en Algérie. Le scénario de la pièce raconte l’histoire d’une femme, mère de trois filles, qui perd son mari et qui se retrouve confrontée au problème de l’héritage. La pression de la famille et les pressions extérieures feront partie du quotidien de la famille. Les filles font face à une situation nouvelle, par rapport à leur nouveau statut d’orphelines de père, et aussi au problème de mariage, en rapport avec leur nouveau statut d’héritières potentielles. Pratiquement, toute la problématique sociale de l’héritage au féminin est abordée dans cette pièce, jouée en arabe dialectal. L’auteur nous précise que l’objectif de sa pièce est d’être présentée à l’occasion du Festival du théâtre féminin de Annaba. Ce soir, il la présente en avant-première au public bougiote, au théâtre régional de Béjaïa, à dix-huit heures. La pièce est co-produite par la coopérative Banat Houwa, ainsi que par le TRB. La distribution des rôles, où quatre femmes se produisent sur scène, comprend Fatiha Ouared, Nassima Adnane, Lamia Kehli et Zineb Ahmadou. Le metteur en scène, Walid Bouchebbah, n’en est pas à sa première expérience. Après des études d’art dramatique à Bordj El Kiffan, il a eu une expérience variée, dont des pièces jouées en France. Il a déjà réalisé d’autres pièces, dont deux de Shakespeare (Otelo et Hamlet), du théâtre pour enfant, et «Le dernier jour d’un condamné» de Victor Hugo, qui a été présentée au public l’année dernière. L’air de la musique est kabyle, et est assuré par Ghiles Terki et Yuba, deux artistes d’El Kseur qui ont déjà été primés pour leur travail à l’occasion d’autres événements. Le public est, donc, attendu nombreux pour profiter de ce spectacle, et encourager la troupe qui va continuer son périple national, et pourquoi pas aussi international.

N. Si Yani

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