Consensus sur la création d’une banque de données

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Les participants à un colloque national se sont accordés, samedi à Boumerdès, sur l’importance de la création d’une « banque de données » pour les vieux manuscrits nationaux écrits dans les langues arabe et Tamazight afin de restituer « la place académique » de l’Algérie en la matière. Dans son allocution, prononcée lors de ce colloque national sur « La dimension spirituelle du patrimoine national amazigh », Djamel-Eddine Mechhed, de l’université de Béjaïa, a plaidé pour l’impératif accompagnement, par l’Etat, des initiatives individuelles et associatives visant la consécration de telles structures (banque de données). Ce spécialiste du patrimoine amazigh et des manuscrits a également loué l’organisation de ce colloque, tout en appelant à l’élargissement et à l’encouragement de la recherche dans les manuscrits écrits dans différentes langues à l’échelle nationale, parallèlement à l’organisation de sessions de formation en matière de collecte et de préservation des vieux manuscrits. Après avoir rappelé que la découverte de manuscrits en Tamazight à travers le monde ont permis l’ouverture de laboratoires de recherche dans des universités mondiales, un autre spécialiste des manuscrits amazighs, l’universitaire de Béjaïa, Djamil Aissani, a appelé à ouvrir une spécialité dans le domaine de la restauration et de la protection du patrimoine national dans toutes les universités et instituts nationaux qui accusent un manque en la matière. Ce chercheur universitaire a également plaidé pour l’affectation d’un budget spécial et de sensibiliser les détenteurs de vieux manuscrits à les mettre à la disposition des chercheurs et universitaires afin de leur permettre la réalisation d’un dictionnaire Arabe-Tamazight. Il a été recommandé de répertorier des manuscrits existants à l’échelle nationale. A l’ouverture du colloque, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, a indiqué que l’organisation de cette rencontre entre dans le cadre d’une caravane culturelle qui sillonne le pays depuis une dizaine d’années. « Si la caravane a marqué une halte à Boumerdès », a-t-il ajouté, « c’est parce qu’il s’agit d’une wilaya qui a marqué, de par sa contribution riche, le patrimoine spirituel amazigh, en particulier, et islamique de façon générale ». La présence de l’élite algérienne, des chercheurs et spécialistes du domaine à ce colloque, a pour but, a-t-il dit, « d’affirmer l’identité algérienne et sa dimension civilisationnelle », et de rechercher cette « communion spirituelle qui fait la spécificité de l’identité nationale qui a promu la culture amazighe à la mondialité », grâce à son « action au service de l’Islam et de la science en général ». Cette 3ème rencontre nationale du genre a été tenue sous le signe de  » Le manuscrit religieux et scientifique et le patrimoine oral en Kabylie : réalité et perspectives ».

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