Paru en France en août dernier aux éditions Edilivre, le roman du jeune écrivain Djamel Zareb Un temps pour oublier aborde un thème qu’on peu facilement classer dans la catégorie roman psychologique. Basé sur une histoire controversée d’un grand faussaire et son acolyte hacker du 21e siècle, il revient sur le pouvoir magique de l’amour d’une femme.
La scène se passe au fin fond des quartiers luxueux de Californie où un ex-faussaire et son acolyte hacker décident de vivre, pour une fois, une vie banale. Mais ils se rendent compte que c’est beaucoup plus difficile que ce qu’ils n’avaient prévu. S’ensuit, alors, une véritable guerre contre le FBI, contre des gens normaux, et surtout contre leurs instincts. L’histoire parle d’un monde de débauche et met en évidence l’hypocrisie des hommes et leur instabilité. C’est à ce moment-là que l’amour arrive, pour briser cette idée absurde qui les conditionne. Surgit, alors, une façon d’être et un nouveau regard, une vision envers les choses dans un contexte complètement différent de leur vie d’avant, dont voici un extrait: «Il prendra la peine de regarder derrière lui, de regarder sa vie. Il sait qu’il a souffert comme un chien essoufflé, enragé, mais qui a pourtant continué, même quand tout partait en l’air. Il a rampé, dans les égouts de cette ville qui n’a jamais voulu de lui. Au fond de l’abime, s’est écrasé comme un avion en pleine chute. John se bat contre son passé de criminel, et un présent qui ne lui ressemble pas, l’impression d’avoir des années de retard sur ce qu’il vit. Il se retrouve écrasé par le poids du monde, il livre une bataille sans merci contre un ennemi qu’il n’est pas sûr de battre : lui-même. Mais sur sa route, il rencontre une personne qui pourrait changer sa vie. Il devra alors faire un choix entre un mensonge qu’est sa vie et une vérité qui pourrait être difficile à supporter. D’un ancien faussaire, il se reconvertit en professeur de littérature dans l’une des plus prestigieuses universités de la ville. Une voie qu’il n’avait pas du tout imaginée prendre. Mais, sous le signe d’un nouveau départ, il y consacre tout son énergie, voulant plus que tout oublier son passé. Très vite, il se retrouve confiné dans un espace où chaque pas qu’il fait le rapproche de la prison. Le FBI surveille le moindre de ses gestes, et Karen, sa bien-aimée, ne veut pas d’un criminel. Pour une fois, John décide de laisser son cœur choisir pour lui».
Farida Elharani