L’évolution de tamazight passée en revue

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L'écrivain et non moins militant de la lutte identitaire amazighe, M. Ali Yahia Rachid, a animé dans l’après-midi d’avant-hier une conférence-débat sur la place du 4 Novembre 1957 de Raffour.

Une activité préparée par le collectif dénommé Tala Tussna, un groupe de jeunes bénévoles de cette agglomération composé en majorité d’universitaires enseignants et militants de Tamazight. D’emblée le conférencier demanda à la nombreuse assistance composée essentiellement d’intellectuels et d’étudiants de choisir eux-mêmes le thème à développer pour proposer ensuite de parler de l’évolution de la cause Amazigh depuis la crise dite berbère de 1949 à ce jour. En véritable historien, Ali Yahia Rachid marquera des haltes sur diverses étapes durant lesquelles s’est joué le sort de Tamazight en commençant par la naissance du mouvement national à travers le MTLD ensuite le PPA et l’étoile nord-africaine composée particulièrement de Kabyles et de militants marocains et Tunisiens, affirmera-t-il. L’orateur accusera dans son intervention les instigateurs «arabo-musulmans» qui ont étouffé l’évolution de la langue amazighe et qui sont à l’origine de la crise identitaire. Dans la foulée, l’orateur parlera longuement de son parcours et de son double militantisme pour la cause nationale et identitaire en évoquant au passage ses tout premiers compagnons à l’image de Laimeche Ali, Benai Ouali, Amar Ould Hamouda qui ont été tous assassinés, déplorera- t-il en affirmant que lui-même a été en partie protégé par feu Slimane Amirat. En revenant sur le développement de la langue amazighe, Ali Yahia Rachid reconnaitra que «Tamazight a fait de notables progrès grâce à la lutte continue des militants qui ont fini par l’introduire dans la constitution en tant que langue nationale et officielle, mais qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir pour lui donner sa véritable dimension de langue vivante à part entière». Le conférencier déplorera une fois de plus, que Tamazight ne soit pas suffisamment introduite dans l’enseignement. Notons enfin qu’Ali Yahia Rachid, avocat de formation en retraite, a consacré pas moins de 04 ouvrages à la cause nationale et identitaire. Les présents ont tous pu découvrir des pans de l’Histoire qu’ils ignoraient jusque-là et le conférencier a longuement répondu aux questions qui fusaient de l’assistance.

O Soualah.

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