La salle de cinéma toujours animée

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Jamais la salle de cinéma du centre culturel Matoub Lounes de Aïn El Hammam n’a été aussi fréquentée que durant ce mois de carême. Les affiches annonçant l’organisation de galas artistiques avec de grandes stars de la chanson kabyle se succèdent et tapissent les murs de la ville pour attirer le public. Les amateurs de ce genre de soirées, qui se plaignaient du manque d’animation dans la région à longueur d’année, ont été, cette fois, bien servis. Il faut dire que la direction de la Culture de Tizi-Ouzou, qui envoyait des amateurs auparavant, a, cette fois, consenti un grand effort, choisissant des chanteurs à la hauteur des attentes. Les galas organisés hebdomadairement au début du mois de ramadhan sont devenus presque quotidiens ces deniers jours, à Aïn El Hammam. Aux nombreux chanteurs dépêchés à la salle Matoub Lounes par la direction de la Culture de Tizi Ouzou, sont venus s’ajouter d’autres tout aussi célèbres, ramenés eux, par des privés pour des spectacles à la salle omnisports. Les deux structures ont fait vibrer Michelet concomitamment à plusieurs reprises. «Abondance de bien ne nuit pas», commentent les habitants, peu habitués à recevoir de grands chanteurs comme Ouazib, Taleb Tahar, Malika Domrane et tant d’autres. Cependant, contrairement à ce qu’on aurait pensé, la salle n’était remplie que lors du passage de Taleb Tahar. Le manque d’engouement est comblé par la présence des familles avec femmes et enfants, une première dans la région où ce genre d’animation était, jusque-là réservé aux seuls hommes. Il faut reconnaître que l’éloignement, la distance séparant la ville des villages, ainsi que l’heure tardive de la montée sur scène des chanteurs n’encouragent pas les amateurs de musique à se déplacer, surtout que le transport n’est pas assuré pour toutes les dessertes, de nuit. Les adultes peu intéressés par ces galas, sont beaucoup plus intéressés par les spectacles pour enfants. Il est vrai que nos mioches n’ont pas souvent l’occasion de se défouler. Ainsi, pour leur faire plaisir, les parents sacrifient leurs soirées pour les accompagner parfois à pied à la salle de spectacles. «Pourvu qu’ils soient heureux, et puis, nous partageons leur plaisir », nous dit un jeune père.

A.O.T.

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