Il «n’a été ni interdit ni censuré»

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Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé, avant-hier, que le film Larbi Ben M'hidi, une des figures historiques de la Guerre de libération nationale, "n'a été ni interdit ni censuré".

M. Mihoubi a expliqué que la commission de visionnage « attend toujours » une réponse concernant les réserves que le réalisateur « s’est engagé à lever ». Le ministre a apporté un démenti « catégorique » à la dernière déclaration du réalisateur Bachir Derrais sur « l’interdiction du film par le gouvernement », ajoutant que les différentes institutions de l’Etat, en l’occurrence les ministères de la Culture et des Moudjahidine « ne sont nullement intervenus » dans cette œuvre cinématographique. Le problème du réalisateur « n’est pas avec le gouvernement mais avec une commission légalement habilitée à apporter son regard sur des films historiques traitant de certaines personnalités spécifiquement », a indique M. Mihoubi à l’ouverture d’une exposition sur « Les affiches de films algériens ». Le ministre a expliqué que M. Derrais, qui est également producteur exécutif, « n’a toujours pas levé toutes les réserves comme il s’était précédemment engagé » avec la commission, ajoutant que le dernier procès verbal de celle-ci montre que ces réserves « demeurent pratiquement telles quelles » et qu’il n’a levé que « très peu » portant essentiellement sur « des aspects de forme ». Précisant que le film a été visionné à trois reprises par cette commission, constituée d’historiens spécialisés, M. Mihoubi a indiqué qu' »après de longs discussions et débats avec le réalisateur, elle a émis des réserves sur la forme et d’autres sur le contenu, représentant 45″. Néanmoins, a-t-il poursuit, le réalisateur n’a pas tenu son engagement, ce qui a amené la même commission à renouveler sa demande à son adresse, à savoir la levée des réserves. Le ministre a mis en avant « l’attachement » des ministères de la Culture et des Moudjahidines à l’aboutissement de ce film, en dépit de toutes « les transgressions » de M. Derrais, tels que « le retard accusé dans la réalisation » et « le non-respect du scénario original ». En conclusion, M. Mihoubi a affirmé que les deux ministères sont « les producteurs » de ce film et que Bachir Derrais « n’en est que le réalisateur et le producteur exécutif, et ne peut, donc, pas en disposer comme bon lui semble ». L’exposition « Affiches de films algériens », réalisés depuis l’indépendance jusqu’au début des années 1980, se poursuivra jusqu’au 29 décembre, au Palais de la culture, Moufdi Zakaria.

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