Les gardes communaux reviennent à la charge

Partager

Un rassemblement des gardes communaux a eu lieu, hier, sur la place publique de la ville de Bouira, en face de la maison de culture. 

L’objectif, comme l’expliquait le secrétaire du coordinateur national de ce corps à une centaine d’éléments, était de sensibiliser l’opinion sur leurs revendications et sur les lourds sacrifices qu’ils ont vaillamment consentis pour contrer  le pire ennemi que le pays ait eu à affronter au cours de son histoire. Et c’est pour que la situation de ces hommes s’améliore, que les veuves et les orphelins soient convenablement pris en charge, en bénéficiant de pensions et de logements, que leur soit reconnu le statut de moudjahid, comme ceux de la guerre de libération, et que leurs faits d’armes figurent dans les pages d’histoire écrites par les héros de 54, que ces soldats volontaires se mobilisent aujourd’hui. « Nous avons perdu plus de 4 000 de nos frères. Deux d’entre nous ont été enlevés et tués récemment par les groupes terroristes, un à Guelma et l’autre à Médéa. Nous continuons donc à payer un lourd tribut face au terrorisme », nous confiera, en marge du rassemblement, le porte-parole de la garde communale.  Il ajoutera : « Nous sommes prêts à d’autres sacrifices, tout aussi importants, si la situation l’exigeait un jour. Jamais nous n’accepterons que les horreurs du passé recommencent. Jamais nous ne voudrons que l’Algérie ait un jour le même sort que l’Egypte ou la Syrie ».  Saluant le courage des autres corps, qui ont eu, eux aussi, leur part d’épreuves sanglantes et leurs listes de victimes dans cette lutte sans merci contre le terrorisme, l’orateur qui s’est félicité des  acquis arrachés par le passé et ceux qui deviendront effectifs dès le mois de ramadhan, citant à ce propos les engagements pris par le ministre de l’Intérieur, a affiché la même détermination pour aller jusqu’au bout de cette mobilisation générale afin que tous les droits de ce corps armé soient reconnus, notamment celui du statut : reconnaissance du garde communal comme un moudjahid, et reconnaissance des victimes de la décennie noire, tombées, les armes à la main, en martyrs au même titre que ceux de la révolution de 54. C’est pourquoi son message s’adresse à tous les hauts responsables, et en particulier, au Président de la république « qui est lui-même un moudjahid », a-t-il conclu.                        

Aziz Bey 

Partager