Rassemblement pour la liberté de conscience

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Pas moins de 300 personnes ont répondu présent, hier, au rassemblement pour la liberté de conscience et contre l’inquisition, tenu au niveau de la place des martyrs du printemps noir de la ville d’Akbou. Par cette action, les présents ont voulu dénoncer les dépassements et violations de la liberté de culte et de conscience, un droit garanti par la Constitution. Il s’agit d’une initiative de militants de droits l’homme, lancée sur les réseaux sociaux. «Cette initiative n’est pas destinée à contrer une quelconque religion, mais elle tend à respecter l’un des fondements de la démocratie qu’est la liberté de conscience, incarnant le droit à la différence, qui est un droit élémentaire et inaliénable», ont souligné les initiateurs, présents sur les lieux. Lors de ce rassemblement, les intervenants ont tenu à expliquer aux contestataires que le regroupement d’Akbou, au même titre que les deux précédents, n’est pas un rassemblement de non jeûneurs, mais une initiative citoyenne qui regroupe des kabyles de confessions différentes, (musulmans, chrétiens, athées..) pour dénoncer, dans l’union et la diversité l’inquisition imposée avec le soutien de salafistes. «Nous soutenons toutes les initiatives qui défendent la liberté de conscience. Etant un mouvement laïc, nous ne pouvons que soutenir ce rassemblement dont l’objectif est de consolider la laïcité en Kabylie», témoigne un citoyen de la ville du Piton, qui nous a confié son appartenance à la religion musulmane. La femme Kabyle a également marqué sa présence lors de cette manifestation. « Nous respectons toutes les religions et nous voulons édifier une Kabylie libre, fondée sur la séparation du religieux et du politique, la diversité confessionnelle et la protection des religions contre toute forme d’instrumentalisation», a déclaré l’une des jeunes filles militantes face à la foule. Les habitants d’Akbou n’ont pas oublié leurs frères mozabites de Ghardaïa et ont affiché leur solidarité et soutien indéfectible avec eux. Les participants ont quitté les lieux, vers 13h, dans le calme. Néanmoins, des dépassements ont été enregistrés sur place, venant de quelques éléments qui ont articulé des insultes à l’encontre des manifestants. Ils sont même arrivés à agresser un mineur s’emparant de son téléphone portable avec lequel il prenait des photos dans un lieu public.

Hafid Nait Slimane

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