Béjaïa : L’UGCAA pointe du doigt la "contrebande"

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Y a-t-il un manque de semoule dans la wilaya de Béjaïa à l’image des autres régions du pays? La réponse est oui. Les commerçants de Béjaïa ville sont depuis plus d’une semaine approvisionnés au compte-gouttes. Et des perturbations dans la distribution de la semoule ont été constatées ces derniers jours aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa.

 » Nous ignorons les raisons de cette pénurie  » avoue, Samir Mamasse, Coordinateur communal de l’UGCAA de Béjaïa, en précisant que les minoteries sont approvisionnées par le seul Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), après que les importateurs eurent cessé l’importation du blé dur dont les prix ont connu une envolée sur les marchés mondiaux ces derniers mois. Selon lui, les semouleries de Béjaïa tournent au ralenti depuis un certain temps, soit un peu moins de 50% de leur capacité de production. Il souligne que les quotas octroyés aux minoteries par l’OAIC permettent à celles-ci de faire tourner leur outil de production quelques heures seulement par jour. Le porte-parole des commerçants de Béjaïa soutient qu’une  » mafia  » dont les tentacules s’étendraient sur des territoires hors wilaya serait derrière le manque de la semoule sur le marché.  » C’est à l’Etat algérien de nous donner les véritables raisons de ce manque « , dit-il. Notre interlocuteur s’interroge au passage :  » où va la production des semouleries ?  » D’après lui, les barons de la contrebande seraient les seuls bénéficiaires de cette situation. Comment ? Samir Mamasse avoue être dans l’incapacité d’en fournir plus de détails, renvoyant du coup la balle dans le camp des pouvoirs publics.  » Nous avons alerté déjà les autorités sur ce manque  » rappelle-t-il. Du côté des commerçants, d’aucuns n’arrivaient, du moins hier, à fournir d’explications plausibles sur les raisons de la pénurie de la semoule sur le marché local.  » Je n’ai plus de semoule depuis maintenant trois jours  » dit un épicier en alimentation générale ayant pignon sur la route des Aurès. Il enchaîne :  » j’attends mon fournisseur pour cet après-midi (hier ndlr) ». Du côté de la cité ‘’Remla’’ où sont concentrés les commerces de gros, ce sont pratiquement tous les grossistes des produits céréaliers qui ont baissé rideau hier, après avoir épuisé tout leur stock. Ils étaient en clair en rupture . Ni couscous ni galette donc pour les tous prochains jours.

D.S.

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