Le dictat des opérateurs à Tizi-Ouzou…

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Assurer le transport aux voyageurs est une obligation, même pendant les week-ends où un système de permanence est mis en place à travers les gares et autres stations.

Un système qui n’est pas toujours efficace. Ceci, dans la mesure où cette règle n’est pas toujours appliquée et semble plus dépendre du bon-vouloir des transporteurs. Le week-end, plus particulièrement le vendredi, est devenu synonyme de séquestration chez soi des citoyens. En plus de ceux qui travaillent les deux journées, beaucoup de citoyens les consacrent pour sortir et voyager. Surtout en cette période estivale. Mais par manque de transport, il devient moins évident de se déplacer. Les vendredis, le trafic est réduit. Avec seulement un nombre insignifiant de transporteurs. Car même si un système de permanence est mis en place afin d’assurer le transport des voyageurs pendant les journées creuses, il n’en demeure pas moins que cela reste très insuffisant. C’est sans doute dû à l’absence d’une réglementation bien définie qui encadre cette procédure. En effet, le travail n’est fait que sur la seule base d’entente entre les opérateurs. A partir de leur appréciation du flux des voyageurs, les coordinations et autres associations et collectifs des transporteurs fixent le nombre de transporteurs devant assurer la permanence les jours de fin de semaine. A tour de rôle, ils devront assurer la mission. Mais le caractère non obligatoire de cette procédure fait qu’elle n’est pas toujours respectée. On préfère se reposer plutôt que travailler lors de cette journée. Une situation qui n’est pas sans pénaliser les voyageurs pour qui des heures d’attente sont la seul option. Attendre un transport, puis une fois celui-ci arrivé attendre qu’il se remplisse. Car une fois de plus, l’entente entre les opérateurs n’exige pas de ces derniers de « sacrifier » quelques places et de prendre route avant que toutes les places ne soient occupées. Un procédé que semblent adopter même les bus et autres trolleys, transformant les arrêts en stations pour faire le plein. Au niveau des stations intermédiaires, tout marche selon le bon-vouloir des opérateurs, en fin de semaine plus particulièrement, mais aussi en fin de journée. Car là aussi, à partir d’une heure bien déterminée, le transport manque et le voyageur reste livré à lui même. La directrice du transport de la wilaya impute cette situation au «manque d’infrastructures de transport». Contactée par nos soins, Mme Terki affirmera : «il n’y a pas de suivi sur le terrain». C’est d’ailleurs pour cette raison, dira-t-elle, «que le travail au niveau des stations se fait selon le système de la file, c’est-à-dire que les opérateurs attendent chacun son tour avant de charger et prendre le départ». Un fait qui est d’ailleurs répandu partout ailleurs, et sur lequel est érigé le système du transport à travers la wilaya. «C’est d’ailleurs pour la même raison que le temps d’attente n’est pas limité au niveau des stations. Contrairement à ce qui se fait à la gare routière, dans les stations intermédiaires par exemple, ce sont les transporteurs qui décident». La directrice souligne que la seule obligation de la direction est «que la permanence soit assurée les jours de week-ends, après ça, libre à eux de s’entendre sur la manière d’agir». D’autant plus, ajoute-t-elle «que c’est une journée prisée pour les sorties. Et pendant laquelle certains transporteurs sont loués pour des excursions. Reconnaissant certains dysfonctionnements, comme c’est le cas de cette attente au niveau des stations, la directrice parle «de nouvelles mesures qui vont être prises par la tutelle». Elle réaffirmera par la même que « le secteur des transports se réorganise petit à petit à Tizi-Ouzou».

T. C.

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