C’est parti !

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La cinquième édition du Festival culturel du tapis d’Aït Hichem s’est ouverte, hier, en grande pompe, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Elle s’étalera jusqu’à jeudi prochain.

La première journée de la manifestation a été marquée par la signature d’une convention entre le commissariat du festival et la direction de l’enseignement et de la formation professionnels. Un partenariat qui permettra à la direction de la formation professionnelle d’assurer des formations dans le tissage de tapis, celui d’Aït Hichem, et ceci au niveau de centre de formation professionnelle d’Azazga. Cette collaboration entre dans le cadre de la promotion de ce produit du patrimoine qu’est le tapis d’Aït Hichem. La cérémonie d’ouverture officielle de la manifestation a eu lieu en présence des membres du commissariat du festival, du directeur de la culture, ainsi que celui de l’artisanat et celui de l’enseignement et de la formation professionnels. Etaient présents également des représentants de l’APW, de l’APC d’Aït Yahia, du chef de la daïra de Aïn El Hammam, et d’autre convives et villageois d’Aït Hichem. Les artisans participant au Festival ont donc pris possession du hall de la Maison de la culture qui a vu une grande affluence de visiteurs. Le tapis d’Aït Hicham ornait tous les murs et des démonstrations de tissage étaient proposées au public, exécutées par des villageoises d’Aït Hichem. Des tisseuses ayant jalousement conservé ce patrimoine qui leur a été légué. A ces dernières, et à toutes celles qui ont contribué à la transmission de ce savoir, de génération en génération, un hommage a été rendu par les intervenants lors de la cérémonie d’ouverture. Une cérémonie pendant laquelle la nécessité de promouvoir le produit a été relevée par le commissaire du festival, Amokrane Ould Belaïd. Le directeur de l’enseignement et de la formation professionnels, Arab Abdennacer, abondant dans le même sillage, a souligné «la participation du secteur de la formation professionnel qui active pour la préservation du métier de tissage à travers les formations au niveau du CFPA de Boukhalfa» mais aussi avec l’ouverture prochaine d’une annexe pour cette même formation à Aït Hichem. Le soutien de ce secteur au développement du métier passe aussi «par la création de pôles pour le tapis d’Aït Hichem, mais aussi pour les bijoux d’Ath Yenni ou encore la poterie de Mââtkas», dira l’intervenant. De son côté le directeur du tourisme et de l’artisanat, Ghedouchi Rachid, a salué l’organisation du Festival qui, comme toutes les autres manifestations culturelles, joue un rôle primordial dans la promotion du tourisme, en attirant de plus en plus de touristes, expliquera-t-il. Soulignant la nécessité d’une promotion et sauvegarde de ce patrimoine, il parlera du projet d’une centrale de tissage, que compte réclamer la direction du tourisme pour Tizi-Ouzou. Une manière «de mettre un terme au problème de la non disponibilité de la matière première et d’éviter aux tisseuses d’aller se la procurer à Ghardaïa», dira-t-il. Pour sa part, le directeur local de la culture, El Hadi Ould Ali, invitera les citoyens du village à «être solidaires autour de cette manifestation qui appartient à tous les citoyens d’Aït Hichem», dira-t-il. Il ajoutera avoir été à l’écoute des opposants à la délocalisation du festival sans pour autant adhérer à leur volonté d’annuler l’édition de cette année. Car pour le directeur, «le festival a son histoire et son parcours auxquels il faut rester fidèles». Notons que certains se sont soulevés contre sa délocalisation de la manifestation vers le chef-lieu de la wilaya. Des membres du comité de village, soutenus par quelques villageois, ont tenu, en effet, hier, un rassemblement à la Maison de la culture, en parallèle à la cérémonie d’ouverture, afin d’exprimer leur désaveu à la manifestation. Dans une déclaration rendue publique, ils expriment leur rejet de la tenue de la cinquième édition du festival du tapis d’Aït Hichem. Les signataires annoncent le retrait de leur confiance au commissaire de la manifestation. Certains villageois voient dans la délocalisation du Festival «un rapt du patrimoine local et non pas une promotion tel que déclaré par le commissaire», a affirmé un des protestataires rencontré sur place.

T. Ch.

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