Des mesures d’expulsions pour 20 logements d’astreinte

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Pas moins de 20 cas de squats de logements d’astreinte du secteur de l’éducation recensés au chef-lieu de la wilaya, vont subir une expulsion. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’éducation, Djamel Belkadi. Répondant aux questions des élus posées lors de la session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya, le directeur souligne que la direction de l’éducation se penche sérieusement sur ce dossier qu’elle compte régler. Un dossier vraisemblablement très sensible, notamment lorsque l’on sait que ces logements d’astreinte dédiés au personnel de l’éducation sont pour la majorité squattés depuis plusieurs années. En effet, déclarait le directeur de l’éducation, si quelques logements sont habités illégalement depuis une à deux années, pour d’autres, la période est encore plus longue allant jusqu’à « 10 ou 20 ans». Expliquant que la direction qu’il dirige se penche actuellement sur le dossier, Djamel Belkadi affirme que le squat n’est pas souvent celui d’ouvriers, directeurs et inspecteurs de l’éducation à la retraite, mais aussi des personnes qui n’ont rien à avoir avec le secteur. Ceci, alors que dans d’autres cas, les anciens bénéficiaires sont actuellement décédés. Le travail de la direction est actuellement celui de faire l’état des lieux et recenser ces logements de fonctions squattés aux quatre coins de la wilaya. Un travail qui se fait localité par localité souligne le responsable qui ajoute que dans un premier temps, les indus occupants «sont invités, par écrit, amicalement, à quitter les lieux et un délai leur est fixé pour l’exécution». Mais une fois, le délai épuisé les dossiers sont transmis à la justice, et plainte est déposée, explique le responsable. Ce dernier donnant l’exemple du chef-lieu de la wilaya, parle de «20 cas en état d’exécution au niveau de la justice» dira-t-il soutenant que leur délogement est en marche. Une fois les mesures d’expulsions appliquées, d’autres locataires bénéficieront de ces logements. Car pour le directeur, il n’est pas normal «qu’un enseignant parcoure quotidiennement des dizaines de kilomètres pour enseigner, ne pouvant bénéficier d’un logement squatté». Il est à noter que c’est là un problème d’envergue, malgré l’absence de chiffres y afférent. Le secrétaire général de la wilaya, M. Mohamed Bouchama, a déjà parlé lors d’un conseil de wilaya consacré au secteur de l’éducation de « près de 80% des logements de fonction de l’éducation occupés par des gens étrangers au secteur». Les occupants sont, notamment, et dans la majorité des cas, les enfants d’anciens bénéficiaires qui eux étaient dans le secteur. Le logement devient ainsi un bien familial et un legs qu’on se transmet de génération en génération.

T. Ch.

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