Tizi-Ouzou au rythme des coupures

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Au moment où la canicule ne cesse de faire souffrir les citoyens, voilà que les perturbations en matière d’énergie électrique, d’eau potable et d’Internet se font ressentir à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Des perturbations au quotidien qui font endurer le calvaire aux citoyens en cette période des grandes chaleurs, notamment en matière d’eau et d’électricité. Si les perturbations sont devenues monnaie courante pour les citoyens des villages reculés depuis plusieurs années, notamment en ce qui concerne l’alimentation en eau potable, les coupures et chutes de tension électrique ainsi que la mauvaise connexion Internent ne cessent d’atteindre les grandes agglomérations y compris le chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou.

En effet, depuis quelques jours, les perturbations en matière d’énergie électrique et du réseau Internet deviennent récurrentes au niveau de la ville de Tizi-Ouzou. À titre d’exemple, la journée d’hier a été marquée par de nombreuses coupures de courant électrique dans différents quartiers de la ville des Genêts. «Des coupures qui durent de 5 à 30 minutes, selon les endroits», témoignent des citoyens qui ont pris attache avec la rédaction. Des coupures qui viennent s’ajouter aux chutes récurrentes de tension. «C’est insoutenable.

Je n’ai pratiquement pas travaillé toute la journée. Avec ces coupures intempestives et chutes récurrentes de tension électrique, le matériel informatique est quasiment à l’arrêt et mes clients quittent leurs postes au bout d’un quart d’heure», confie Rachid, propriétaire d’un cybercafé au centre-ville de Tizi-Ouzou. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, notre interlocuteur se trouve confronté également à la mauvaise connexion au réseau Internet. «C’est un vrai clavaire qu’on endure depuis plusieurs jours concernant le réseau Internet.

Si ce n’est pas une coupure, c’est la faiblesse du débit. Je ne sais pas est ce que cela a une relation avec le courant électrique, mais j’avoue que lorsque l’un est perturbé l’autre se trouve directement touché», ajoute-t-il. Ces chutes de courant électrique ne sont bien sûr pas faite sans jouer sur les nerfs des citoyens déjà sous «tension» avec la canicule d’enfer qui sévit en Kabylie. Des chutes récurrentes qui font que les climatiseurs et les frigidaires, très utilisés et surtout très demandés en cette période, n’arrivent plus à «offrir» le service voulu. «La chute de tension nous joue sur les nerfs.

À chaque fois le frigidaire et surtout le climatiseur se mettent presque à l’arrêt. À force de subir plusieurs chutes en l’espace de quelques minutes, tout le matériel électroménager se met en panne», confie un enseignant au lycée, résident à la cité OPGI du centre-ville de Tizi-Ouzou. Un moindre malheur, réplique cet autre citoyen qui vit un calvaire d’autre nature, à savoir le manque d’eau potable. Résidant dans un village sur les hauteurs de la commune de Mekla, Ramdane, fonctionnaire dans une direction à la wilaya de Tizi-Ouzou, témoigne : «Depuis le début de l’été l’eau est quasiment rationnée une fois tous les quatre à cinq jours pour une durée ne dépassant pas deux heures. Des fois, on attend jusqu’à une heure tardive de la nuit pour voir le liquide précieux couler dans le robinet. C’est vraiment invivable. Comment faire face à une aussi dure canicule sans eau courante au quotidien ? Même si les villageois optent souvent pour le système D en stockant des jerricans d’eau, cela reste insuffisant.

Même les fontaines publiques, qui sont pourtant nombreuses dans notre région, ne peuvent pas faire l’affaire car il faut beaucoup de temps et surtout d’effort afin de se faire servir tellement la demande est forte». Il est vrai que la situation commence à s’améliorer, ces dernières années, en matière de distribution de l’eau à travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, mais il n’en demeure pas moins que certaines localités ne sont pas encore totalement à l’abri. La raison principale reste incontestablement la vétusté du réseau mais aussi la mauvaise répartition de ce liquide précieux, car il n’est pas rare de tomber sur une localité servie presque à longueur de journée alors qu’une autre, pourtant voisine, s’en retrouve dépourvue durant plusieurs jours.

A. C.

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