Réception fin 2016

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Lancés officiellement fin avril 2013, les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif, devant relier la capitale des Hammadites à l’autoroute Est-Ouest, sur une distance de 100 kms, connaissent ces jours-ci une certaine accélération.

Après plusieurs mois de retard, dus à des oppositions de propriétaires terriens, notamment dans la région d’Amalou, qui exigeaient une augmentation des indemnisations d’expropriation, mais dus également à la non disponibilité d’agrégats, la cadence des travaux s’est accrue, surtout après l’arrivée du nouveau wali de Béjaïa, Ould Salah Zitouni. Ce dernier a annoncé récemment, en marge du lancement officiel de la navette maritime Béjaïa-Alger, que ce projet structurant sera livré d’ici la fin de l’année prochaine. «J’ai donné des instructions à l’entreprise chinoise en charge de réaliser le projet de la pénétrante autoroutière, pour travailler H24 et 7/7. Avec ce rythme soutenu, le projet sera réceptionné au plus tard, fin décembre 2016», a déclaré le premier chef de l’exécutif de wilaya. Par ailleurs, le wali de Béjaïa a exhorté les responsables de cette entreprise, auxquels il a accordé l’autorisation de travailler durant les jours fériés, de procéder au renforcement de leur effectif en main-d’œuvre afin de pouvoir relever le défi et livrer le projet dans les délais impartis. L’entreprise chinoise avait déjà prévu le recrutement de pas moins de 5 000 ouvriers supplémentaires pour pourvoir à ses différents chantiers et ces derniers réalisent des progrès notables. A titre d’exemple, concernant la libération des emprises, un linéaire total de plus de 65 km a été dégagé définitivement. Pour rappel, un montant de huit milliards de dinars a été consacré par le trésor public pour indemniser les expropriés terriens. Quant à la réalisation des ouvrages d’art, plusieurs chantiers ont été entamés par les entreprises engagées. L’entreprise Sapta, chargée de réaliser trois ouvrages, a déjà posé quelque 92 pieux, alors que la CCRC, chargée d’en construire sept, a posé plus de 250 pieux. Dans un autre chapitre, le premier magistrat de la wilaya a annoncé en ce qui concerne le transport aérien, que les travaux d’extension de la piste d’atterrissage de l’aéroport Soummam-Abane Ramdane seront lancés prochainement sur un linéaire de 800 mètres. La réalisation de ces travaux d’extension permettra l’atterrissage de grands portiers sur la piste dudit aéroport, a-t-il affirmé. En outre, le wali de Béjaïa a mis fin à la polémique entourant le projet de modernisation et de dédoublement de la voie ferrée Beni Mansour-Béjaïa. Jusque-là le doute planait quant à la concrétisation du projet, faute d’un consensus sur le tracé à choisir. Le choix de l’itinéraire effectué par l’Agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des installations ferroviaires a été catégoriquement rejeté par les habitants de la Vallée de la Soummam. Les opposants au tracé désigné par l’ANESRIF justifient leur refus par «la catastrophe que le projet engendrerait, avec la destruction de centaines d’habitations, d’unités de production, de cimetières et d’établissements scolaires». Le wali de Béjaïa vient donc d’affirmer qu’il présiderait lui-même des réunions de travail, regroupant toutes les parties concernées par ce projet, pour trouver une issue favorable à ce blocage, tout en rassurant que ce projet structurant était maintenu pour la wilaya de Béjaïa. Notons que la ligne ferroviaire actuelle entre Beni Mansour et Béjaïa, d’une longueur totale de 88, 8 kilomètres, est une ligne à sens unique et non électrifiée. Outre la suppression des 98 passages à niveau existants sur cette ligne, l’objectif de ce projet est l’augmentation de la vitesse de service à 160 km/h, l’électrification de la ligne en 25 kv/50hz et la réalisation d’une dizaine de nouvelles gares de train.

B. S.

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