Scènes de violence à l’université

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L’université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira a vécu, hier, des scènes de violence entre des étudiants affiliés à l’organisation UGEL et d’autres étudiants de la faculté des langues et des lettres.

Des affrontements qui se sont soldés par la blessure de trois étudiants des deux parties. En effet et d’après certains témoignages, tout a commencé vers 09h de la matinée, au moment où des étudiants affiliés à l’UGEL se sont déplacés en nombre important vers la faculté des langues et des lettres, dans l’objectif de fermer ces trois départements, vu que les étudiants de cette faculté n’ont pas répondu favorablement à l’appel à la grève lancé la veille, par cette organisation. En plein période d’examens, les étudiants des départements de Tamazight et de Français, se sont opposés catégoriquement à la fermeture de leur faculté. C’est suite à cela que des échauffourées se sont éclatées entre les parties, et se sont vite développées en affrontements violents. D’après toujours les mêmes sources, les étudiants de l’UGEL, une organisation nationale connue pour ses liens avec l’islamisme politique, ont usé d’insultes et de projection de divers objets tranchants à l’encontre des étudiants de cette faculté. Conséquence : au moins trois blessés parmi les étudiants et des dégâts matériels. L’intervention rapide des agents de sécurité du campus, dépêchés en renfort sur place, a évité le pire. «Dès 09h de la matinée, près d’une centaine d’éléments de l’UGEL se sont introduits à l’intérieur de la faculté et ont tenté de faire sortir les étudiants, qui étaient en plein examens. Ces derniers se sont alors opposés à leur violence», témoigne un étudiant, rencontré sur place. Ce dernier ira plus loin, en affirmant que «des extras figuraient parmi les éléments de l’UGEL qui avaient tenté de fermer la faculté». Notre interlocuteur a soulevé également l’absence totale des agents de sécurité durant l’incident. «Un seul agent de sécurité était présent lors des affrontements, et ce n’est que vers 10h que tous les agents de sécurité du campus ont été dépêchés sur les lieux», affirme ce dernier. Les étudiants affiliés à l’UGEL ont fini par se retirer et les examens se sont déroulés normalement au niveau de cette faculté. Toujours d’après nos interlocuteurs, un incident similaire s’est déclaré durant la matinée au niveau de la faculté des sciences économiques, où des étudiants se sont également opposés à la fermeture de leur faculté par les éléments de l’UGEL. À noter, par ailleurs, que ce n’est pas la première fois que ce genre de scènes désolantes est enregistré. Des étudiants affiliés à des organisations estudiantines, tentent à chaque fois d’imposer leur «dictat» aux étudiants de l’université par divers moyens. C’est ainsi que des scènes de violences éclatent, à chaque fois, entre les étudiants affiliés à ces organisations et d’autres qui ne s’y reconnaissent pas et qui s’opposent à leurs méthodes assez musclées. Quoiqu’il en soit, ce genre de scènes ne devrait jamais se produire à l’intérieur de l’enceinte universitaire. L’absence totale de débat et légitimité de ces organisations, dont les membres ne sont même pas élus par les étudiants, ont malheureusement conduit à la reproduction de ces scènes de violences. L’administration devrait, inéluctablement, agir sévèrement en appliquant le règlement intérieur contre ces étudiants «fauteurs de troubles».

O. K.

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