Les travailleurs de l’EATIT (ex-COTITEX) de Draâ Ben Khedda, se sont retrouvés, une fois de plus, jeudi dernier, devant le tribunal de Tizi-Ouzou, pour apporter leur soutien aux travailleurs contre lesquels le directeur de l’entreprise a déposé plainte. Ils sont 25 travailleurs. Contacté Ali Tamadjiat, membre du collectif, nous avance : «L’avocat a fait son travail en bonne et due forme et le verdict sera prononcé le 12 mai». Suite à ce sit-in, les travailleurs ont improvisé une marche vers le siège local de l’UGTA où un autre sit-in est organisé pour la principale revendication, à savoir le départ de la section syndicale. L’Union de wilaya, sous la pression exercée depuis plusieurs semaines, une grève touchant son premier mois, semble vouloir régler le problème et en finir, une fois pour toutes, avec cette situation trop complexe, jamais vécue par ce complexe qui fut, durant plusieurs années, le fleuron industriel d’Afrique en textile. Elle a instruit, par un communiqué laconique, l’Union locale pour une AGE prévue, dimanche 08 mai 2016 vers 10 h, à l’usine textile. Une commission sera dégagée pour l’élection d’une nouvelle section syndicale. Les travailleurs mettront à profit cette AGE pour «discuter des revendications socioprofessionnelles et des perspectives». Un autre travailleur, Amirouche Hakim, nous parle de l’entrevue qu’une délégation de trois travailleurs a eue avec le représentant du wali. «Nous sommes reçus par M. Fellahi qui nous a longuement écoutés et qui a pris note de toutes nos revendications qui seront transmises à qui de droit, à savoir le ministère de tutelle. Pour chaque journée de grève, un rapport est transmis à Alger», nous dit-il. Et d’ajouter : «Nous sommes ressortis avec la ferme promesse : ‘vos problèmes ne tarderont pas à être réglés’». Ainsi, l’article 35, défendu bec et ongles par les travailleurs, sera-t-il mis en application ? Ce qu’attendent et exigeaient depuis quatre semaines les travailleurs pour avoir gain de cause et les choses se rétabliront. Les travailleurs se disent prêts à relever le défi de la production en retard.
Arous Touil