Des travailleurs du groupe algéro-égyptien KOUGC, en charge de réaliser le grand projet du transfert de l’eau du barrage Ighil Emda, sis dans la commune de Kherrata, vers les localités environnantes et la wilaya de Sétif ont procédé, avant-hier, au blocage de l’accès vers ce chantier pour protester contre le licenciement de certains ouvriers et réclamer par là même leur régularisation. Par ailleurs, les travailleurs frondeurs, en nombre de trente-cinq (35), dénoncent le «favoritisme» des responsables de cette entreprise qui auraient licencié des ouvriers de la région et maintenu au poste des travailleurs issus des autres wilayas. «A travers cette action de protestation, nous exprimons notre mécontentement quant au licenciement de sept ouvriers des régions de Kherrata et Draâ El Caïd. Le patron de l’entreprise a mis fin à leur contrat sans aucun motif. Il a préféré gardé des travailleurs venus des autres wilayas et des Égyptiens, au détriment des gens de la région», a dénoncé l’un de ces grévistes. Ces derniers affirment ne pas comprendre ces licenciements, alors que «les travaux en cours nécessitent un délai de trois ans pour leur achèvement». Ces travaux concernent la réalisation des stations de pompage, de reprise ainsi que l’adduction reliant Ighil Emda dans la wilaya de Béjaïa au barrage d’El-Maouane dans la wilaya de Sétif. La commune de Draâ El Caïd, sise à 70 km de la ville de Béjaïa, à la limite avec la wilaya de Sétif, avait également bénéficié d’un budget conséquent de l’ordre de 42 milliards de centimes pour le raccordement de cette région, dont la population souffre cruellement du manque en eau potable, à partir du barrage Ighil Emda, serpentant la ville historique de Kherrata. Selon les responsables de cette municipalité de plus de 15 000 habitants, ce projet, inscrit par le secteur de l’hydraulique dans le cadre d’un programme sectoriel, mettra fin à la crise d’eau au niveau des 26 villages relevant de ladite commune.
B. S.