Un gouvernement de crise pour la stabilité !

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S. Ait Hamouda

Le président de la République a nommé, avant-hier jeudi, un nouveau gouvernement. Pas si nouveau que ça, puisque seuls trois ministres ont fait leur entrée dans l’exécutif. Et ces trois ont déjà été ministres, dont un ex-wali de Mostaganem. Si M. Bouteflika a choisi la stabilité, en gardant la quasi-totalité du staff plutôt qu’un mouvement général, c’est certainement par souci d’efficacité et d’efficience, surtout dans une conjoncture économiquement difficile pour le pays. Ceci d’une part, et d’autre part, changer pour changer ne sert à rien, si ce n’est pour faire illusion et faire perdre du temps à l’Algérie et aux Algériens. Résolument, c’est à un gouvernement plutôt technocratique que politique qu’on aura affaire et qui fera avancer le pays en ces moments de crise. Nonobstant, il y a plusieurs questions que posent certains secteurs et qui demandent des réponses pas populistes, mais cohérentes, réalistes et faisables malgré tout, malgré les vertes et les pas mûres, malgré la situation présente. L’énergie, l’industrie et les mines, le commerce, l’habitat, l’urbanisme et la ville demandent, outre la diversification nécessaire, un souffle nouveau. D’abord, l’industrie qui nécessite une réforme pour atteindre les normes internationales et pouvoir exporter. Ensuite, l’Énergie qui doit trouver une sortie de l’ornière du fossile et s’atteler à chercher à diversifier ses ressources en énergie innovantes et propres. Il va sans dire que sous la houlette d’Ouyahia, cet exécutif aura du pain sur la planche. En effet, il n’y aura pas de round d’observation, ni de répit. Ils vont aller au charbon aussitôt (ré) installés. Et ce ne sera pas à une sinécure qu’ils auront à s’atteler, mais à une véritable mission au service du pays, qui aura tout d’un travail de nègre. Ouyahia est connu pour réussir tout ce qu’il entreprend, même les missions délicates. Mais là il est appelé à tirer les marrons du feu, à assurer la paix sociale et à faire avancer l’Algérie vers des espaces plus cléments, sur les plans économiques, sociaux, culturels et industriels.

S. A. H.

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