Le Cnapeste affiche son opposition

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Une «large consultation» avec les partenaires sociaux sur le report ou le maintien de l’examen du baccalauréat à la date arrêtée sera lancée à partir de demain, a annoncé la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit.

La consultation se déroulera à partir de demain et prendre fin jeudi prochain, a fait savoir la première responsable du secteur dans un communiqué rendu public hier sur sa page Facebook. La ministre de tutelle propose dans le même document de nouvelles dates, à savoir celles du 19, 20, 21, 23, 24 juin 2018 au lieu des 3, 4, 5, 6, 7 juin 2018 fixées auparavant. «Dans le souci de réunir toutes les chances de réussite aux élèves qui s’apprêtent à passer l’examen du Baccalauréat session 2018 et considérant l’état d’anxiété que les élèves ont vécu durant le deuxième trimestre suite aux grèves et interruption de la scolarité, le ministère de l’Éducation nationale propose, en accord avec ses partenaires sociaux (parents d’élèves, syndicats, candidats, enseignants du secondaire, directeurs des lycées et inspecteurs de l’éducation), la participation à cette consultation pour donner leurs avis sur la période du déroulement du Bac», lit-on dans le communiqué en question. Pour donner leurs avis, les candidats doivent accéder au site dédié au Baccalauréat, en utilisant leurs noms d’utilisateur et leurs mots de passe. Le communiqué précise que le directeur de lycée «doit donner son avis en tant que chef d’établissement, recueillir les avis des enseignants, synthétiser les avis de tous dans un tableau et l’envoyer via le compte du lycée dans le système d’information du ministère de tutelle». Il convient de noter que ce report, s’il venait à s’appliquer, intervient en conséquence de la grève du Cnapeste qui a duré un mois, et un peu plus à Béjaïa et Blida, le débrayage ayant débuté au mois de novembre. En réaction, plusieurs syndicats du secteur de l’Éducation et des associations de parents d’élèves ont estimé judicieux de reporter les examens du Baccalauréat à l’après-Ramadhan. Ces syndicats pensent que ce report permettra au candidat d’avoir le temps nécessaire à même d’assurer une bonne préparation dans des conditions psychiques et pédagogiques adéquates, notamment après les perturbations causées par la grève des enseignants. C’est le cas de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) qui, à travers son président, Dziri Sadek, a souligné que «le report de la date du Baccalauréat à après le mois de Ramadhan servirait mieux l’intérêt des élèves, malgré les difficultés auxquelles seront confrontés les professeurs lors de la correction qui pourrait être reportée à au-delà du 4 juillet. Date habituelle de leurs sortie en vacances». Tout comme le président de l’Unpef, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, affirme que «le report de la date du baccalauréat à l’après-Ramadhan offrira aux élèves davantage de temps ainsi qu’aux employés qui assureront l’encadrement de cet examen». «Si le report de la date du baccalauréat est décidé, cela permettra le rattrapage des cours perdus à cause de la grève», a-t-il encore indiqué. Si le SATEF et l’UNPEF se sont prononcés en faveur du décalage des examens du Bac, le Cnapeste, le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA) et le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) s’y sont, en revanche, opposés, en exprimant volonté de maintenir l’examen du Baccalauréat à la date fixée précédemment, allant du 3 au 7 juin, arguant que ce report «est inutile étant donné que l’intervalle entre les deux dates proposées (15 jours) est insuffisant pour rattraper les cours perdus à cause de la grève».

L. O. CH

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