«On a fait beaucoup de concessions, mais…»

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Dans cet entretien, le maire de Darguina, d’obédience FFS, M. Rachid Khalef, évoque la situation de blocage qui perdure au niveau de l’APC depuis les élections du 23 novembre dernier.

La Dépêche de Kabylie : Quelle est la situation actuelle de l’APC ?

Rachid Khalef : La situation est telle qu’elle était après la dernière réunion en date

du 10 avril. Le blocage perdure encore.

Justement, quelques semaines après la dernière réunion, y a-t-il du nouveau quant au conflit qui vous oppose aux élus des autres listes?

Malheureusement, rien de nouveau jusqu’à cet instant où je vous parle. Depuis la réunion durant laquelle on leur avait proposé six sièges contre cinq pour nous, ils refusent tout dialogue. C’est une manière indécente de désobéir. On a fait beaucoup de concessions rien que pour l’intérêt de la population qui a placé sa confiance en nous, mais eux, comme s’ils avaient raflé la majorité, ils s’entêtent et refusent tout consensus.

Le dialogue est donc gelé pour le moment…

Je vais vous donner un exemple, et vous allez comprendre comment ils excluent le dialogue. Est-ce qu’il faut que je leur envoie des invitations pour qu’ils marquent leur présence à la mairie ? Ils sont élus, et le bureau de l’APC est ouvert chaque matin. Je leur ai posé cette question lors d’une assemblée, mais je n’ai pas eu de réponse. Avec cette attitude ils s’opposent même à la population. Je vous signale que lors d’une session que nous avions organisée pour l’acquisition des poêles à mazout aux écoles primaires, ils ont voté contre. Idem pour le ramassage scolaire, avec une somme de 280 millions, ils ont voté contre. Qu’est-ce que cela signifie lorsque l’on bloque des projets déjà acquis. L’étique politique consiste à défendre tout d’abord son propre parti sans vouloir s’allier avec tel ou tel dans l’optique d’imposer l’inadmissible. Le code communal est clair là-dessus. Il est valable pour les 1500 communes que compte l’Algérie.

Comment gérez-vous la situation en tant que maire ?

On s’occupe de notre tâche en poursuivant notre travail avec la population, les associations et les comités de quartiers. On fait de notre mieux en attendant le dénouement de la situation. Espérant que ça sera pour bientôt. La population nous a choisis, on se doit de la servir. Nous nous sommes réunis plus de sept fois, pour le même résultat finalement.

Quel est l’impact de ce blocage sur les services de l’APC ?

Pour les services, je peux vous assurer qu’ils fonctionnent à 100%. Excepté ceux des commissions et les antennes administratives, car le personnel censé les occuper a abandonné son camp. Bien qu’on essaye tant bien que mal de substituer à tous les services là où il y a un manque afin de les faire fonctionner.

Un dernier mot…

Mon dernier mot, je l’adresse à la population pour l’appeler à rester unie derrière son président qu’elle a démocratiquement élu.

Entretien réalisé par M. Khalifi.

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