L’Aïd El-Fitr et les menaces impromptues

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Par Sadak Aït Hamouda

L’Aïd s’approche et avec lui des prêches sataniques, des menaces contre les femmes et des hypothèses plus farfelues les unes que les autres. En principe, c’est un jour de piété, de recueillement et de fraternité. Mais ce qui surprend plus d’un, c’est que l’on arrive aux menaces des filles par jet d’acide parce qu’elles ont fait le choix, et c’est leur droit, de s’habiller comme elles l’entendent et pas comme le veulent ces chantres de l’intolérance, du rigorisme et de la tyrannie. Ce peut-il que n’importe quel gus se mette à sermonner, selon les règles rétrogrades, pour se faire entendre, pour se faire obéir, pour accepter de bonne grâce ses délires insondables ? Non, il n’est qu’un charlatan qui ânonne à non plus finir des imprécations contre les femmes, contre les hommes et contre le moindre signe d’intelligence. L’intelligence, c’est connu, est l’ennemie jurée des «Salafistes». De quelques bords qu’ils soient, ils prêchent tout et n’importe quoi, pourvu que ce soit en dehors de toute logique, de tout bon sens. Il reste au commun des mortels à prendre acte et à se taire, sinon il se condamne à l’enfer ad vitam aeternam. Ces menaces contre le sexe, dit, faible s’abreuvent à l’eau insipide des égouts, se nourrissent d’expédients à vous donnez la nausée et apprennent à l’école de l’obscurantisme de quoi tenir en joue le présent et l’avenir de pays où ils sont installés, où ils vivent en empêchant les autres de vivre, où ils réclament, à hue et à dia, des lois à leur mesure. Que ce qu’ils demandent ne soit pas faisable, ne soit pas, dans le bon sens ni dans le mauvais, réalisable, ni logiquement imaginable, à cela près qu’ils ont démarche qui tienne à fil dans la religion. Ce qui est étonnant, c’est le silence de qui de droit face à ces menaces bricolées, à la petite semaine contre les filles, ouvertement, devant Dieu et ses créatures, puissent rester impunies. En tout état de cause, «saha idkoum»

S. A. H.

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